Tourisme: Combattre l’insécurité par l’intégration

 

Ils ont signalé que, même dans les pays développés, en l’occurrence dans les banlieues françaises, il y avait de l’insécurité. Ces explications sont-elles suffisantes pour instaurer une zone de libre circulation dans la bande sahélo saharienne ? En tout cas, si Mme Cissé Fatim Kouyaté, présidente du conseil patronal de l’industrie du tourisme, estime que l’administration est en train de prendre des dispositions pour sécuriser les destinations touristiques, il n’en demeure pas moins qu’elle ait opportunément signalé le besoin de privilégier les sites les plus sécurisés. Elle a, par ailleurs, soutenu que les secteurs touristiques de notre pays, de l’Algérie, la Mauritanie et le Niger sont en concertation pour trouver une solution à l’insécurité récurrente dans l’espace sahélo saharien. Il faut toutefois rappeler que, dans ce cadre, notre pays a adopté le plan d’urgence 2010.

Dans un communiqué, le gouvernement expliquait que ce plan :  » est une composante de la Politique nationale de lutte contre l’insécurité et le terrorisme, basée essentiellement sur l’encadrement et l’appropriation par les populations des nouvelles mesures sécuritaires. Dans notre pays, la problématique de l’insécurité, notamment de la drogue, du terrorisme et du banditisme transfrontalier, dans toute sa complexité, a suscité une profonde réflexion, en vue d’en identifier les causes profondes et de définir les stratégies et méthodes de lutte susceptibles d’en éradiquer les effets pervers. A la suite des débats, le Comité de défense de la Défense nationale a adopté le plan d’urgence 2010 qui consacre les actions à mener sur les plans sécuritaire, militaire et celui du développement pour faire reculer l’insécurité et le terrorisme. L

e plan d’urgence 2010 est une preuve supplémentaire de l’engagement constant et déterminé du Mali à lutter contre le terrorisme et l’insécurité dans un cadre national, mais aussi en coopération avec l’ensemble des pays de la bande sahélo saharienne dans le cadre d’initiatives sous régionales.  » Malgré toutes ces mesures, l’actualité nous rappelle que les prise d’otages continuent dans la bande sahélo saharienne. Enlevé au Niger le 19 avril, le Français, Michel Germaneau, qui était détenu dans le désert malien par Aqmi, avait été exécuté, alors qu’il y avait 13 mois, un otage britannique, Edwin Dyer, enlevé six mois auparavant avait lui, aussi, été exécuté. Donc, aujourd’hui plus que jamais, la nécessité de l’intégration, en matière de sécurité et de  tourisme se fait beaucoup plus sentir.                             

Baba Dembélé

Le Républicain 16/11/2010