De quoi je me mêle ? : Pissanci, Sidi Sosso pissanci…

Le teigneux descendant de Ngolo Diarra ne sait pas faire dans la dentelle. Même contre trois ministres.  Il faut dire que  la communication du trio n’était ni  trop opportune ni très « focussed ». S’il voulait dire que le gouvernement ne dort pas sur les rapports de contrôle, eh bien, on pouvait le dire autrement et le rapport du Premier ministre sur le sujet est tout de même précis.

S’il voulait dire qu’en vérité, le Vegal ne donnait pas aux structures le temps et l’opportunité de se défendre contre ses allégations, eh bien là aussi, il aurait pu le dire de manière articulée et limpide. Enfin, s’il voulait dire que le terme manque à gagner était  la marque de fabrique du seul  Sidi Sosso, bon, c’est un peu court et c’est, cinq rapports annuels plus tard,  surtout trop tard.

A fortiori quand on sait que la loi oblige l’Etat à faire auditer les méthodes du Végal tous les trois ans et à en rendre public le rapport!  Maintenant voilà : l’arroseur s’arrose. Et puis, le Ségovien, malgré l’homonymie, ne rééditera pas ici l’exploit de Sidi Bouzid. Il m’a fait dire qu’il ne s’immolera pas. Mais il promet de mettre le feu à la campagne présidentielle. Il se déclare contraint de faire la politique. Trop indépendant pour être dépendant de qui que ce soit, on devine que c’est pour rouler pour lui-même.

Obama a inventé  la campagne par les volontaires. Sidi Sosso lui va populariser la contre-campagne par les rapports d’audit. Sans me mêler de ce qui ne me regarde pas, il paraît que  ce qu’il dit au téléphone le plus, c’est « yes, I can ». Le grand frère voulait un indépendant. Il en a eu un contre lequel même le Sossotox ne peut rien, on dirait.

Adam Thiam

Le Républicain 08/03/2011