Sécurité alimentaire: La méthode HACCP comme règle d’or

Tous les thèmes de la formation ont été exposés en PowerPoint, débattus en français et en langue Bamanan. La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été introduite par Mr le Maire de la Commune Rurale de Baya, Magatte N’Diaye qui a souhaité la bienvenue aux participants et participantes de l’atelier tout en leur souhaitant plein succès.  Dans son discours d’ouverture, Mme la Secrétaire Générale du RDL/AFEF, Touré Djénébou Sidibé a, au nom de sa Présidente Barry Aminata Touré, exprimé toute sa joie de la présence massive des participantes et participants à cet atelier. Selon elle, les présentes assises ont pour objectif de renforcer les capacités des femmes productrices du réseau sur l’hygiène et la production de qualité des produits agroalimentaires afin de contribuer à la croissance économique locale et nationale par la compétitivité des produits. L’exploitation de cette filière s’impose comme une urgence pour un élément de contribution à la croissance économique et au développement humain durable.

Elle a conclu son intervention en affirmant que les acteurs et actrices  seront satisfaits dans leur besoin d’accompagnement en matière  d’hygiène, et de conditionnement.

Dans sa présentation, El hadj Mamadou DIALLO a expliqué que la méthode H.A.C.C.P, qui, selon lui, est née aux U.S.A vers 1970 dans l’industrie chimique et a rapidement été utilisée par l’industrie alimentaire Américaine. Il a retracé l’historique de cette méthode qui est reconnue par l’OMC, la FAO, le Codex Alimentarius, l’O.M.S, l’UEMOA, la CEDEAO. Toutes ces organisations la considèrent comme l’un des meilleurs moyens de garantie de la sécurité des produits alimentaires.

Il s’est, ensuite, appesanti sur  la  méthode HACCP, qui a pour objectif de parvenir à une véritable maîtrise hygiénique des procédés des bonnes pratiques, d’hygiène, de fabrication et le développement des systèmes qualité et de réglementation. Le système HACCP a-t-il expliqué, permet d’identifier le ou les dangers spécifiques, de les évaluer et d’établir les mesures pour les maîtriser.

Selon le formateur  le système repose sur les sept principes suivants :

•    Principe 1 : Procéder à une analyse des risques en identifiant et en évaluant le ou les dangers éventuels associés à la production alimentaire, à tous ses stades, depuis la culture ou l’élevage jusqu’à la consommation finale, en passant par le traitement, la transformation et la distribution. Evaluer la probabilité d’apparition du ou des dangers et identifier les mesures nécessaires à leur maîtrise ;

•    Principe 2 : Déterminer les points critiques pour la maîtrise des dangers ;
•    Principe 3 : Etablir la (les) limite(s) critique(s) à respecter pour s’assurer que le CCP est maîtrisé ;
•    Principe 4 : Etablir un système de surveillance permettant de s’assurer de la maîtrise du CCP grâce à des tests ou a des observations programmées ;
•    Principe 5 : Etablir les actions correctives à mettre en œuvre lorsque la surveillance révèle qu’un CCP donne n’est pas maîtrisé ;
•    Principe 6 : Etablir des procédures pour la vérification, incluant des tests et des procédures complémentaires, afin de confirmer que le système HACCP fonctionne efficacement ;
•    Principe 7 : Etablir un système documentaire concernant toutes les procédures et les enregistrements appropriés à ces principes et à leur application.

Le formateur a ensuite défini les prés requis du HACCP basés sur les Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF) et les Bonnes Pratiques d’Hygiène (BPH)  et a enchaîné sur la justification et les avantages liés au système HACCP.

Les débats ouverts après le développement de l’exposé ont permis de prendre en compte l’essentiel des préoccupations exprimées par les participantes (les habitudes et comportement alimentaires en milieu scolaire et dans les familles ont permis  de soutenir la bonne compréhension du thème dispensé). Les travaux de la deuxième journée ont porté sur la qualité, la traçabilité, l’autocontrôle et l’analyse des risques.

La présentation sur la Qualité, la Traçabilité, l’Autocontrôle, et l’Analyse des risques par le consultant-Formateur, a donné lieu à la définition du concept qualité et les différents aspects de la qualité des aliments.

Selon le formateur  La qualité se définit d’abord par rapport à une attente du consommateur, mais, aussi par rapport à diverses contraintes du producteur et/ou fournisseur. Il trouve qu’il existe plusieurs définitions parmi lesquelles il y a l’aptitude d’un ensemble de caractéristiques qui confèrent une satisfaction des besoins exprimés ou implicites. Il a expliqué, aussi, les différents aspects de la qualité des aliments qui selon lui peuvent- être scindés en plusieurs composantes :

–    La qualité nutritionnelle : aptitude de l’aliment à bien nourrir le consommateur
–    La qualité hygiénique : le non toxicité de l’aliment à court et long terme nécessitant l’absence de corps étrangers, de microorganismes dangereux, d’insectes, de toxines, de pesticides, etc.
–    La qualité organoleptique ou sensorielle : caractéristiques se rapportant aux sensations gustatives, olfactives, tactiles, visuelles, telles que la couleur, le goût, la texture,…
–    La qualité de service : la commodité d’emploi du produit (conservation, stockage, information consommateur)
–    La qualité technologique : c’est l’aptitude d’une matière première à un traitement technologique donné.
–    La qualité économique : Elle correspond pour l’acheteur au prix d’achat de l’aliment et à la part qu’il occupe dans son budget; pour le fabricant, au profit qu’il pourra réaliser sur  ce produit.

En exemple de cas concret de traçabilité, le formateur, a pris la mangue, pour définir l’historique sur la base de l’utilisation ou la localisation d’un article ou d’un produit, au moyen d’une identification enregistrée dans les cahiers des charges, où les mesures nécessaires sont prises.

Il a conclu sur les différents types de traçabilité: traçabilité descendante (de la Ferme    à  la Table) ; traçabilité ascendante (de la table  à  la  Ferme)La cérémonie de clôture a été consacrée à la validation du rapport sur l’atelier et la remise des attestations de participation.

A la suite des débats, les participants ont formulé les recommandations à l’endroit des autorités compétentes pour le renforcement continu des  capacités des membres du réseau par la démultiplication des sessions de formation du genre dans les régions et dans les cercles.

ILK

Le Scorpion 23/11/2011