Se fiant à de sources crédibles et généralement bien informées dit-on, les uns et les autres s’adonnent depuis plusieurs mois à faire et à défaire le gouvernement. Les plus imaginatifs vont jusqu’à annoncer la future configuration de l’équipe et à citer les noms des partants et des intrants. Pour le poste très convoité de Premier ministre, on n’est pas avare de prétendants. Chaque jour apporte son lot de nouveaux postulants à la succession de Modibo Sidibé. Jurant chaque fois, les Maliens sont fatigués et attendent toujours un nouveau gouvernement. On avance des noms à la Primature. D’abord, il a été expliqué que pour se rapprocher de l’opposition, le président de la République voulait confier la direction du gouvernement à Tiébilé Dramé. Plus tard, c’était Soumaïla Cissé comme successeur de Modibo Sidibé.
En décembre dernier, on a aussi soutenu que « selon des sources généralement bien informées, c’est l’actuel Secrétaire général de la présidence de la République, le très discret mais efficace Diango Sissoko, à qui ATT devra bientôt remettre les clés de la Primature. En remplacement donc de Modibo Sidibé qui sera appelé, non pas à d’autres fonctions ni pour allonger le rang des anciens Premiers ministres, mais pour mieux préparer sa candidature à la présidentielle de 2012 ».
Depuis hier, c’est un autre candidat qui a été annoncé. Il s’agit d’Habib Ouane arrivé la semaine passée à Bamako. L’actuel Directeur de la Division pour l’Afrique des pays les moins avancés et des programmes spéciaux de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) est pressenti depuis plusieurs mois comme éventuel successeur de Modibo Sidibé. I
l serait revenu avec toutes ces affaires, annonce-t-on comme pour donner un crédit à sa candidature qui ferait même objet de séances de travail à Koulouba. Ses mérites sont mis en exergue par un rappel de son parcours « éloquent d’homme d’une compétence avérée, connu des grandes chaînes de radio et de télévision singulièrement RFI et France 24 » la campagne a du mal à se déguiser à l’instar des articles supposés commandités par les autres protagonistes comme l’actuel secrétaire général de la présidence à qui on reproche aujourd’hui d’avoir commandité des articles en faveur de sa nomination à la tête du gouvernement. En tout état de cause, le dernier mot reviendra toujours à ATT.
Abdoulaye Diakité
L’ Indicateur Renouveau 19/01/2011
