Madame le médiateur de la République meurt dans un accident de la circulation

 

Créditée d’un fabuleux professionnalisme, cette bonne dame avait été investie le mardi 9 Juin 2009, Médiateur de la République par le Chef de l’Etat, et cela, quelques jours seulement après la fin du septennat de Mme Diakité Fatoumata N’Diaye.

L’une des particularités de cette femme, c’est qu’en plus d’être avocate et fille d’avocat du nom de Me Diatigui Diarra, elle est aussi l’incarnation de la femme malienne rompue à la tâche.

Mme M’Bam Diatigui Diarra a été membre du Comité de Transition pour le Salut Public (CTSP) en 1991 et Présidente de l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH).

L’avocate et mère de trois enfants n’est pas passée inaperçue aux Nations Unies, grâce à sa lutte farouche en faveur des Droits de l’Homme au Tchad. Toujours au compte des Nations Unies et pour la défense de ces Droits, elle s’est également investie en Guinée Bissau et au Burundi. Avant d’être nommée à ce nouveau poste. Maître M’Bam Diarra était la Vice-présidente du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP), membre du Groupe de Réflexion sur la Consolidation de la Démocratie dite “Commission Daba Diawara“, et Secrétaire Permanent de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH).

C’est dire que c’est une femme rompue à la tâche et qui a une grande connaissance sur les rouages de l’Administration qui avait remplacé Mme Diakité Fatoumata NDiaye à la Médiature de la République. A l’instar de son prédécesseur, elle avait commencé à trouver des solutions favorables aux multiples problèmes des citoyens auprès de l’Administration, des collectivités, des services publics et autres organismes et associations… Son grand succès a été le rapprochement de son institution des citoyens. C’est justement dans ce cadre qu’elle a initié une mission d’information et de sensibilisation dans toutes les régions du pays. Il y a quelques mois elle annonçait la création auprès de son bureau d’un comité consultatif composé d’autorités traditionnelles et religieuses. « Ce comité consultatif nous accompagne dans la réflexion et la mise en œuvre des actions qui visent à promouvoir la culture de la paix dans pays », expliquait-elle.

C’est donc en mission pour la patrie que cette combattante pour les Droits de l’homme a perdu la vie à justement 65 ans. Dors en paix M’Bam !

La Rédaction

L’ indicateur Renouveau 19/01/2011