Ousmane Babalaye DAOU, président du Conseil Malien des Chargeurs « Pendant le mois de ramadan, il n’y aura pas de pénurie quelconque»

Après la tenue de l’Assemblée consulaire du Conseil Malien des Chargeurs, le patron de cette organisation Ousmane Babalaye DAOU était invité le dimanche 14 avril 2019 sur le plateau de la chaine 2. Il a été question au cours de cet entretien des projets de chantier de corridor entre le Mali et d’autres pays, mais également de l’approvisionnement du Mali en denrée alimentaire à l’approche du mois de ramadan.
Selon le président du Conseil Malien des Chargeurs, Ousmane Babalaye DAOU, l’Assemblée consulaire qui vient de se tenir avait pour objectif de voir les rapports d’activités de l’année 2018, les perspectives et le budget pour l’année 2019. Ses ambitions pour l’année 2019, « c’est de continuer à faire en sorte que les marchandises maliennes achetées par les chargeurs maliens arrivent à moindre coût au Mali. Et que le dernier bénéficiaire qui est le consommateur puisse recevoir cette marchandise non seulement dans de bonnes conditions, mais aussi à des prix acceptables ».
En ce qui concerne la diversification des corridors entre Bamako- Nouakchott et Alger, Ousmane Babalaye DAOU a indiqué qu’il y a lieu d’ajouter « Bamako-Gambie, qui est aussi un corridor sur lequel nous travaillons. Déjà il y’ a des véhicules qui le font, avant sa mise en place officielle. Ce corridor existe déjà. Ce que nous ambitions de faire pour la Mauritanie, nous sommes à la recherche d’une enclave carrément en Mauritanie comme l’autorisent les textes de l’Organisation Mondiale du Commerce, ceux de la CEDEAO, de l’Union Africaine, un pays de l’hinterland a droit à l’accès à la mer. Nous voulons mettre cela en vigueur et nous cherchons une enclave sur la Mauritanie » a-t-il-dit. S’agissant du cas de l’Algérie, le président du CMC a précisé que « L’Algérie est notre voisin et une puissance, nous avons 1000 km avec l’Algérie. L’Algérie est une industrie très développée, alors nous voulons en profiter pour y passer des commandes, mais aussi expédier par l’Algérie ». Cependant, il est important de faire savoir que la réalisation de ces projets demande du temps. C’est pourquoi Babalaye, a souligné que ce processus est un travail au quotidien qui exige des protocoles avec des autorités administratives, qui doivent signer nombre de documents. « Nous nous préparons pour ce chantier, et attendons maintenant l’accompagnement de nos autorités », a-t-il indiqué. S’agissant des relations de transit avec le Sénégal, le président des chargeurs du Mali a reconnu le rôle que joue ce pays en terme de transit des marchandises vers notre pays « Avec le Sénégal nous avons des relations vieilles et quelque chose que les autres pays n’ont pas : la route, les chemins de fer et le fleuve. Aujourd’hui le Sénégal nous offre des conditions assez intéressantes par rapport à d’autres pays, raison pour laquelle le Sénégal reçoit 65 à 70% de nos marchandises ». Cependant le président du CMC pense qu’il y a lieu plutôt de jouer à l’équilibre, « c’est pourquoi je cherche d’autres corridors pour que nous ne soyons pas tributaire d’un seul pays corridor ». Outre ces éclaircissements, la question de l’approvisionnement du marché en produit de première nécessité n’a pas été occultée car le ramadan s’approche à grand pas. D’un ton rassurant, le premier responsable des chargeurs s’est exprimé en ces termes « Il n’ y a absolument aucune crainte, c’est quelque chose que les chargeurs ont pris en charge. Depuis vingt ans vous n’avez pas entendu de pénurie quelconque. C’est l’occasion de saluer tous les chargeurs de ce pays qui font preuve d’une ingéniosité incroyable pour que le Mali ne souffre pas de rupture ». Et Babalaye de conclure que « Pendant le mois de ramadan vous n’aurez pas ce type de problème, je vous en donne ma parole », a-t-il-promis.
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