Konimba SIDIBE, ancien ministre à propos du FCFA

La question, c’est oui ou non devons-nous retrouver notre souveraineté monétaire totale ?
A la faveur du séminaire débat sur le FCFA tenue le samedi 13 avril 2019 à l’hôtel Azalai de Bamako, l’économiste Konimba SIDIBE a bien voulu nous donner son avis sur le FCFA. Pour l’ancien ministre, Konimba SIDIBE, le FCFA est une monnaie sur laquelle nos Etats non pas la souveraineté pleine. De nos jours la plupart des maliens se posent la question est-ce que les Etats africains doivent se maintenir dans la zone FCFA ou doivent-ils créer leur propre monnaie ?
« La question est de savoir d’abord que la gestion de la monnaie est un attribut essentiel de la souveraineté d’un Etat et cette souveraineté comprend d’autres attributs naturellement », selon notre interlocuteur. La question, c’est oui ou non devons-nous retrouver notre souveraineté monétaire totale ? « La réponse est oui évidemment. Maintenant la question c’est comment et selon quel agenda. Il s’agit d’avoir un agenda crédible de récupération totale de notre souveraineté monétaire », soutient Konimba SIDIBE. Sur le plan des politiques que nos autorités doivent mettre en œuvre pour accroitre notre économie, l’ancien ministre a été on ne peut plus claire « Le développement de l’économie est le résultat d’une gestion multiforme. Il y a la gestion de la monnaie, du budget, il y a la politique de promotion du secteur privé et il y a énormément de dimension. Ce qu’il faut, c’est de bonne pratique de gouvernance des dirigeants qu’ils laissent la possibilité au citoyen de développer tout leur savoir-faire et de bâtir des processus productifs compétitifs et créer de la richesse ». Parlant de la santé actuelle de notre économie, l’homme politique et économiste dira que « Selon les nantis l’économie se porte bien avec un taux de croissance de 5% mais selon la grande majorité des Maliens l’économie se porte mal parce qu’ils ne sentent pas cette croissance. Ils vivent des situations extrêmement difficiles et de plus en plus difficile. Si la croissance économique est forte, elle est forte pour une minorité du pays qui en profite et c’est là tout le problème » a-t-il-conclu.
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