Mot de la semaine : Gouvernement

PREMIER CONSEIL DES MINISTRES DU GOUVERNEMENT ABDOULAYE IDRISSA MAÏGA. 16/04/2017

Après la levée du suspense lié au choix du Premier ministre, place maintenant aux tractations pour la composition du gouvernement. Si certains veulent qu’il soit un gouvernement de large ouverture à toutes les forces vives de la nation, d’autres souhaitent qu’il soit une équipe de mission pour gérer les urgences de l’heure. Des noms commencent à circuler dans les regroupements politiques et au sein de la société civile pour figurer dans le nouvel attelage dirigé désormais par le jeune technocrate Boubou Cissé.
L’heure n’est-elle pas venue de rompre avec les anciennes méthodes de nomination, beaucoup plus basées sur le copinage ou sur les liens familiaux, pour qu’on mette l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Par souci de cohésion, de compétence et d’unité, ceux qui seront appelés à figurer dans le gouvernement doivent être des gens intègres, travailleurs et sans passé sulfureux. Qu’ils soient jeunes ou vieux, ils doivent faire preuve d’un certain engagement, désintéressé et d’une certaine probité. Les hommes et les femmes qui doivent composés ce gouvernement, doivent être issus des partis politiques et de la société civile, choisis sur la base des critères bien définis. Leurs missions devront faire l’objet des concertations à l’issue desquelles un document sera scellé et qui renfermera les grandes lignes de la politique de l’équipe gouvernementale. Ce document qu’on appellera l’accord politique des différentes forces vives de la nation ou document de politique générale du gouvernement, peu importe, l’essentiel est de parvenir à un compromis permettant aux maliens de sortir de cette léthargie.
En somme, si tant est qu’IBK a tiré les leçons du passé, il doit réfléchir mille fois avant d’entériner à la hâte le nouveau gouvernement que son nouveau premier Ministre voudrait bien lui soumettre. L’une des tares de la gouvernance actuelle est sans nul doute le mauvais choix des cadres. Sinon, rien ne pourrait justifier le départ chaque année d’un Premier ministre.
IBK est dos au mur. De la composition du gouvernement dépendra la stabilité et la paix.
Youssouf Sissoko