Le Brésil invité d’honneur de la 4ème édition du Festival International Itinérant Mémoire de l’Humanité du 2 au 26 août au Bénin

La 4ème édition du Festival International Itinérant Mémoire de l’Humanité aura lieu du 2 au 26 août au Bénin. Ce festival, vecteur de développement pour l’Afrique, s’inscrit dans un vaste programme mémoriel et de célébrations avec pour invité d’honneur le Brésil. Demandez le programme.

Né de la rencontre entre l’opérateur, Serge Guézo, descendant du Prince Savé d’Abomey et la Réunionnaise Marie-Ange Thébaud, présidente de l’association « Ecran Sans Frontières », le Festival International Itinérant Mémoire de l’Humanité (FIFIMH) se veut vecteur de développement pour l’Afrique. Sous la houlette d’un collectif d’associations parmi lesquelles le Collectif Mémoire de l’Humanité, Ecran Sans Frontières, Pequena Africa du Brésil, Kartyé Lib Mémoire de l’île de la Réunion , l’ONG A la Source et l’association Source de l’Humanité présidée par Serge Guézo, son ambition est de privilégier les regards transversaux et croisés sur les mémoires afin qu‘Africains et membres de la diaspora se réapproprient leur histoire commune.

Reconnu par l’Unesco, ce festival qui se déroulera du 2 au 26 août 2020, fête sa 4ème édition, s’inscrit dans ce vaste programme mémoriel et de commémorations. Mais dès le 1er juillet sera célébré le 1er anniversaire de la Journée Mondiale de la Diaspora africaine au Libéria en partenariat avec la SOAD (State of The African Diaspora).

Puis, suivra la 4ème édition du « Marcus Garvey Day » à Cotonou, au Bénin le 17 juillet dans le cadre de la Journée Internationale du Souvenir de la traite négrière et de ses abolitions. Un évènement célébré sur la plage du non retour à Ouidah, ville du Bénin connue pour son rôle important dans la traite transatlantique pendant trois siècles (17è, 18è, 19è) où plus de 2 millions d’Africains ont été déportés pour l’esclavage colonial aux Amériques, Caraïbes, Océan Indien (Ile Maurice et Réunion).

Colloque autour du panafricanisme

Entre-temps, le 1 août, le Bénin, terre d’accueil du festival, fêtera les 60 ans de son accession à l’indépendance et les 400 ans de la Fondation du Dahomey. Dans le même esprit sera commémoré à Abomey la 3ème année du bi-centenaire de l’accession au trône du roi Guézo (1818-1858) étalée sur 4 ans (2018 – 2021).

Cette année, le FIFIMH présente le film « Bois d’Ebène » avec dans le rôle d’acteur Serge Guézo qui sera projeté en version longue à Savé, Cotonou, So’ava, Granvié, Ifangni, Kétou, Zian et Ouidah. Depuis 2017, le FIFIMH s’accompagne d’un circuit touristique parallèle à la « Route de l’esclave » de l’Unesco au Bénin.

Toujours en amont du festival, se déroulera le 17 août dans le cadre de la Décennie des Personnes d’ascendance africaine, un colloque autour du panafricanisme avec notamment Julius Garvey, fils de Marcus Garvey, chantre du panafricanisme, Mactar Ndoye, haut- commissaire pour les Droits Humains, auteur de « Penser l’Afrique de demain », Louis-Georges Tin, Premier ministre de la 6ème région – actions pour le retour des Afro-descendants pour l’ECO6, Godwin Tété (les Jeunes dans l’Afrique de demain), en présence également des rois du Bénin et des autorités béninoises.

Le bi-centenaire du retour des Agoudas

Pour cette édition 2020, c’est le Brésil qui été choisi par le Collectif Mémoire de l’Humanité et ESF pour être l’invité d’honneur. Une mise à l’honneur qui s’inscrit dans le cadre du bi-centenaire du retour des Afro-brésilien dénommés les Agoudas.

A cette occasion, seront programmés une exposition itinérante sur les Agoudas (de Ouidah à Agoué), des spectacles, du théâtre et des images vidéo retraçant les grandes lignes de ce premier retour de la diaspora du Brésil au Bénin. Enfin, l’association Pequena Africa présentera à Ouidah une exposition témoignage des trésors enfouis de l’époque de l’esclavage retrouvés sur l’embarcadère du Rio Janeiro.

Un temps de mémoires et de célébrations particulièrement d’actualité en cette période troublée pour éviter de marcher dans les ténèbres et faire que le « passé éclaire la vie ».

E.B