Journées de l’Administration pénitentiaire : ‘’Les problèmes sont complexes et délicats ‘’

Il a signalé le besoin d’amélioration du statut du personnel de l’administration pénitentiaire. Il a, aussi, fait état des leurs relations avec la société civile qui doit, selon lui, être informée et impliquée sur la question des centres de détention‘’ Nous tenons, a-t-il signalé, à avoir de bons rapports avec l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH).‘’ S’adressant au ministre de la Justice, garde des sceaux, le directeur national de l’Administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée a affirmé :  ‘’ces assises sont de nature à alimenter la politique d’éducation surveillée.‘’ Le ministre de la Justice, garde des sceaux, Maharafa Traoré, a soutenu : ‘’ Nous devons faire en sorte que les centres de détention soient à la hauteur de leurs missions, à savoir : protéger la société, sanctionner les actes de délinquance, mais aussi aider à la réinsertion des détenus.

‘’ Il a fait savoir qu’après le 26 mars 1991, l’administration pénitentiaire a connu une évolution. Il ajouté : ‘’ malgré ces avancées notoires, l’administration pénitentiaire reste confrontée aux questions récurrentes comme l’engorgement de certains centres de détention, la réinsertion des détenus, la gestion du personnel et les droits des détenus. ‘’ Il a signalé qu’en 50 années d’indépendance, la population carcérale est devenue 10 fois plus importante.

En 1961, a-t-il assuré, l’effectif des prisons était estimé à 341 détenus et à la mi-mai 2011, elle comptait 5041 détenus sur l’ensemble du territoire, dont 1604 pour la seule maison centrale d’arrêt de Bamako. Il a indiqué que les moyens n’ont pas suivi, malgré les efforts appréciables du gouvernement. A cet effet, il a cité les dotations budgétaires de l’administration pénitentiaire qui sont passées de 748.917.000 Fcfa en 2009 à plus d’un milliard de Fcfa en 2011. Les problèmes de notre administration pénitentiaire, a-t-il souligné, sont complexes et délicats et méritent d’être examinés avec beaucoup de responsabilité.

Baba Dembélé

Le Républicain 31/05/2011