Huit (8) candidats à la candidature de l’ADEMA-Pasj pour la présidentielle de 2012

 

 

 

 

 

 

Dioncounda Traoré                         Sekou Diakité              Iba N’Diaye

Dioncounda Traoré part avec la faveur de tous les critères

Engagé dans une procédure redoutable de sélection de son candidat à la présidentielle de 2012, l’Adema-PASJ vient de franchir une étape très déterminante de son destin sur l’échiquier politique national. En drainant près d’une dizaine de candidatures, la compétition pour l’étendard du Parti de l’Abeille, ouverte depuis le 25 Mai dernier, jette encore une fois le doute sur l’aptitude des Abeilles au surpassement et à la cohésion, dans un contexte où se pose pourtant la question tragique de survie de la Ruche à une énième division. Au grand dam ou au bénéfice (c’est selon) du président Dioncounda Traoré largement favori sur l’ensemble des critères de sélection du candidat à la candidature des Abeilles.

En plus des candidatures longtemps annoncées et attendues des trois premiers responsables du CE (Dioncounda Traoré, Sékou Diakité et Iba N’Diaye), la liste des prétendants à l’étendard des Abeilles en 2012 s’est finalement rallongée de cinq autres. Il s’agit de la très surprenante candidature du Secrétaire général du Comité Exécutif, Marimantia Diarra, puis d’illustres invisibles tapis dans les structures de la Ruche. C’est pourquoi les spéculations et interrogations vont bon train sur l’identité et la position sociale de Harouna Bouaré, Yssouf Kamaté, Tiéoulé Koné et Ousmane Tiermé Traoré. Militant Adema de la Commune IV, le premier est une personnalité bien dans le milieu de la Douane et même du grand public tout au moins parce que son nom a longtemps accompagné celui de son épouse, l’ancienne ministre de la communication et des domaines de l’Etat, Mme Bouaré Fily Sissoko. Actuellement en poste à la Direction Générale de Contrôle des Services Publics, M. Harouna Bouaré est également bien connu des structures du PASJ en Commune IV où sa candidature a été du reste suscitée par quelques militants, nous-t-il confié.

Quant à Yssouf Kamaté et Tiéoulé Koné, il s’agit pour le premier d’un opérateur économique militant à la sous-section Adema de Sadiola ; pour l’autre, d’un conseiller technique au service de la présidence de la République et non moins responsable des structures de son parti à Kita.

Après la réception des huit (8) dossiers jusqu’à tard dans la nuit du lundi, la procédure de sélection a fait l’objet, hier mercredi, d’une réunion du Comité Exécutif où il a été procédé à la mise en place de deux commissions chargées de gérer la suite. Pour la première, il s’agit d’une commission de dépouillement composée de deux vice-présidents, des représentants des Mouvement des jeunes et des femmes, du secrétaire politique, du secrétaire aux questions électorales et du secrétaire aux questions juridiques et judiciaires. La tâche de cette commission de dépouillement, selon des sources proches du Comité Exécutif, va consister uniquement à vérifier la conformité des dossiers et à dresser rapport du contenu de chacun d’entre eux, à l’intention du Comité Exécutif. C’est ce dernier qui se chargera d’éliminer ou de retenir les dossiers en fonction de leur conformité avant d’appliquer à chaque candidat les critères retenus.

En attendant les termes de cette opération, le 12 juillet prochain, une commission de bons offices, également mise en place à l’issue de la réunion d’hier, sera à l’œuvre pour tenter une concilier les vues autour d’une candidature consensuelle. Ladite commission, selon nos sources, est constituée de personnes ressources parmi les plus respectées dans la Ruche chapeautée par le vice-président Oumarou Ag Ibrahim. Y figurent les présidents d’honneur Dr. Tékoum Diakité et Mohamédine Dicko, Adama Samassékou ainsi que la présidente du mouvement des femmes, Mme Conté Fatoumata Doumbia.

En cas de recherche infructueuse de consensus, les postulants – ou du moins ce qu’il en restera au bout du long processus – seront départagés à l’issue d’une application de critères préalablement prédéfinis par la commission de candidature et retenus par le Comité Exécutif. Il s’agit principalement de l’engagement militant jugeable à la régularité du paiement des contributions, à la loyauté au parti, au respect de ses principes et prescriptions, au parcours historique, à l’expérience professionnelle et politique, entre autres.

Pour l’ensemble de ces critères, on peut parier, en toute objectivité, sur une nette avance du premier responsable du Parti Africain pour la Solidarité et la Justice, candidat à la candidature de l’Adema à la présidentielle de 2002. Aux commandes du Parti de l’Abeille pendant plus d’une décennie sur deux, le président a pu s’illustrer par une loyauté et une intransigeance jamais prises en défaut sur les principes, idéaux et intérêts de sa famille politique. Il s’en est sorti avec les francs succès qu’on sait, en dépit des  

Cet atout majeur – qu’il partage toutes proportions gardées avec d’autres postulants – est par ailleurs conforté par une audience politique au-delà des frontières de son parti et une notoriété consolidée tout au long de son séjour à la tête de l’ADP puis du Parlement, deux principaux confluents des forces significatives de la scène politique.

Côté expérience professionnel également, le président de l’Adema, en tant que candidat à la candidature de sa formation politique semble tout aussi inégalable, compte tenu d’un brillant parcours d’enseignant conclu par un titre de professeur, ainsi que d’une carrière administrative marquée couronnée par des portefeuilles dont l’importance en dit long sur le mérite qui est le sien dans le combat pour l’instauration de la démocratie dans le pays.

À défaut d’être un candidat naturel, en définitive, le président de l’Adéma est peut-être l’unique candidat qui réunit la totalité des critères pour mériter la préférence du Comité Exécutif.

Reste à savoir, toutefois, si le choix des instances appropriées du Parti aura une répercussion positive sur les chances du candidat du PASJ à la prochaine présidentielle. Certes les candidats affichent tous une intention de se conformer au verdict final, mais les militants et l’opinion ont en mémoire les tours joués au porte-étendard de la Ruche en 2002, quoique les contextes diffèrent et que l’actuel candidat putatif des Abeilles se distingue par une réelle aptitude à rassurer, à rassembler, à quitter les logiques de clan qui exacerbe les divergences.

A.  Keita

Aurore 23/06/2011