Conseil national de la jeunesse du mali :Le nouveau plan d’actions triennal adopté dans la division

Réunis au siège de l’organisation les responsables du Comité exécutif national du CNJ-Mali du clan Abdoulaye Touré ont présenté mercredi dernier au cours d’une conférence de presse leur nouveau plan d’action triennal.

Il prévoit des activités aussi diverses que variées. Sur le plan des actions civiques et appuis institutionnels, il est prévu, entre autres, l’acquisition de sièges équipés pour les coordinations régionales et locales du CNJ-Mali ; l’organisation d’une campagne nationale de formation à l’éducation de la citoyenneté ; l’identification et l’accompagnement des élus communaux jeunes au cours de leurs mandats électifs ; la participation plus active des jeunes aux différentes élections et campagnes de sensibilisation nationales. Par ailleurs, d’autres actions devront permettre de développer un cadre dynamique d’identification, d’orientation, et de gestion des activités de jeunesse ; la dynamisation du leadership jeune, sa présence quantitative et qualitative au niveau des instances de prise de décision, etc.

Sur le plan de l’emploi jeune, explique Abdoulaye Touré, il s’agit d’un facteur important dans toute politique de promotion de jeunesse. C’est ainsi que, dira-t-il, son bureau envisage de « contribuer par des initiatives et des propositions concrètes pour orienter les jeunes vers des secteurs porteurs ». Aussi, il promet d’apporter (avec ses camarades) des propositions visant à minimiser le chômage des jeunes et à favoriser l’entreprenariat jeune.

Dans le domaine de la santé, particulièrement de la santé de la reproduction, le plan d’action triennal prévoit des actions dans le cadre de la prévention des infections sexuellement transmissibles. Pour cela, Abdoulaye Touré et ses camarades envisage leur participation aux journées internationales de la santé (Vih-sida, Paludisme, etc.), l’organisation d’un Forum des jeunes sur le sida, la participation aux campagnes de lutte contre le paludisme et la formation sur l’imprégnation des moustiquaires, etc.

La protection de l’environnement n’est pas en reste dans les activités prévues. Les actions envisagées concerneront l’organisation de camp de jeunesse pour la lutte contre la désertification et les enjeux de l’avancée du désert. Pour cela, des campagnes de reboisement seront organisées sur toute l’étendue du territoire, la sensibilisation des jeunes sur les méfaits du changement climatiques, etc.

De l’avis du conférencier, de nombreuses actions sont prévues dans les domaines de l’éducation et de la formation ; la communication (à travers la création de centres multimédias), la paix, la sécurité (à travers l’organisation entre autres du Forum régional des jeunes de Kidal), les droits humains et la citoyenneté ; l’intégration africaine, la solidarité (comme la création d’un Fonds national de solidarité pour la jeunesse) ; la promotion de la femme, etc. Dans le domaine des arts et la culture, il sera question de la formation des jeunes acteurs culturels ; la création d’un festival pour les jeunes, et des actions favorisant l’appropriation de nos valeurs culturelles par la jeunesse par des activités aux niveaux national, régional, et sous-régional, etc.

Ce programme d’activités se veut plutôt ambitieux et prend en compte les préoccupations majeures de la jeunesse malienne. Seulement voilà ! Sa mise en œuvre devrait se heurter à la dure réalité de la division qui sévit en ce moment au sein de l’organisation. Car depuis le congrès du 28 novembre dernier à Tombouctou, deux bureaux se disputent la légitimité et la légalité. Comme dans un jeu de ping-pong à l’ivoirienne, Alioune Gueye et Abdoulaye Touré (chacun dirigeant son bureau) peinent à harmoniser leurs positions malgré les nombreuses médiations entreprises par certaines associations.

Autant dire que l’application de ce nouveau plan d’actions triennal  devra subir les conséquences d’une crise qui n’a que trop duré.

Issa Fakaba Sissoko

L’ Indicateur Renouveau 14/01/2011