Augmentation des tarifs du transport: Le ras-le bol des populations de la commune IV

 

 

Dans L’AGORA N° 0056 Du lundi 28 janvier, nous attirions déjà l’attention de l’opinion nationale sur l’augmentation du prix du gaz butane. Aujourd’hui, la bombe à retardement est l’augmentation des tarifs du transport urbain et interurbain. Des grincements de dents à tous les niveaux de la société malienne, suite à l’augmentation sur les prix du transport urbain sont de plus en plus perceptibles .Vie chère et temps durs pour cette pauvre population ! Une population qui vit déjà dans des conditions difficiles pour qui connait le portefeuille du Malien moyen. Des débordements sont à craindre dans la mesure où le pays vit une des pires crises de son existence. A cause de la facture salée les populations ont décidé de se faire entendre en dressant des barricades à quelques encablures du Lycée Prosper Kamara sise à Hamdallaye en vue d’empêcher les SOTRAMA de circuler.

Les manifestants poussaient des cris hostiles aux chauffeurs de Sotrama qu’ils accusent de tous les maux d’Israël, car selon eux, ces derniers ne tiennent pas compte de la situation dans laquelle vivent les populations maliennes. Il y a donc à craindre le pire. D’autant plus que l’augmentation sur les prix du transport urbain pourrait avoir des ramifications en entrainant malheureusement une nouvelle flambée des prix sur d’autres articles. Car des commerçants mal intentionnés n’hésiteront pas à profiter de cette situation. Ils sont déjà aux aguets, prêts à saisir la balle au bond pour faire de la surenchère. Cette situation montre quoi qu’on dise l’indifférence de certains de nos compatriotes qui se sont illustrés par l’imposition de cette mesure impopulaire qui oblige le malien moyen à travailler pour les Transporteurs.

Le Syndicat National des Transporteurs Routiers doit trouver dans les meilleurs délais une solution pour que le secteur du transport routier échappe à la spéculation. Agression du confrère Au cours de la manifestation, notre confère Montaga Diakité du journal L’AGORA a été victime d’une agression, œuvre de policiers censés assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. C’était en commune IV du District de Bamako à quelques encablures du Lycée Prospère Kamara, au cours d’une manifestation des populations contre l’augmentation des tarifs du transport urbain. En effet, le malheur de notre confrère, aura été d’être présent sur les lieux de la manifestation, pour informer ses lecteurs. Où sommes-nous ? Arrêté en plein reportage, avec son appareil photo, le confrère a été violemment battu par un groupe de policiers. En effet, les éléments du Groupement Mobile de Sécurité n’ont ménagé ni coups de mains, ni de matraques contre notre confrère. Encore une preuve pour affirmer ex cathedra que le respect des droits de l’Homme a du chemin devant lui dans notre pays. Personne ne saura nous réduire au silence.

Ceux qui s’attaquent aux hommes de presse à Bamako et dans le reste du Mali, se trompent de combat et d’adversaire. Nos forces armées de défense et de sécurité n’ont pas besoin de boussole pour savoir que l’adversaire est bien positionné au Nord du Mali. Et que c’est là-bas qu’il faut afficher la résistance. Après la génuflexion imposée à notre pays, nous pensons que chacun de nous se doit de mettre les bouchées doubles pour que notre Mali se relève enfin. Il est peut être plus facile de traquer d’honnêtes citoyens au sud tentons-nous de dire. Les vrais ennemis du pays sont ceux qui ont rendu possible la crise dans laquelle il sévit, et non la presse. Même si la punition n’était pas expressément dirigée contre la presse selon nos investigations, notre police doit fournir encore des efforts dans le cadre du respect des droits de l’homme.

B. COULIBALY

L’ AGORA 2013-03-25 14:42:24