Des déserteurs du CNID, du MPR et du RPM disent bonjour à l’URD

En effet, quelques cadres du CNID, du RPM, du MPR et du PDES ont opté de rejoindre le parti URD. Pour qui prennent les Maliens, ces hommes politiques, le plus souvent sans conviction et qui changent de partis politiques comme de chemises ?Les cas les plus récents au Mali sont :l’Honorable Konimba Sidibé, jeune ministre de transition de 1991 quitte le Parena pour fonder son parti, N’Diaye Ba, membre fondateur du Cnid ,non moins ministre de l’Artisanat et du Tourisme dans le gouvernement de ATT débarque pour rejoindre les rangs du PDES, Oumar Diakité, élu communal de Bougouni démissionne de l’Adema pour rejoindre les couleurs de la Codem ou le parti de la quenouille. Le plus curieux, c’est l’attitude de ceux qui militent au sein de partis politiques fantaisistes, sans avenir et sans le moindre projet de société.

On les voit migrer d’un parti à un autre à la recherche de fonds et pour la défense de leurs intérêts à la fois personnels et sordides. C’est que la transhumance a du vent en poupe en République du Mali surtout en cette période de précampagne. Preuve que, la semaine dernière le parti URD a accueilli avec tambours et trompettes de nouveaux adhérents. En effet, la signature du protocole d’adhésion a eu lieu au Grand Hôtel de Bamako en présence du Président du parti Younoussi Touré et du porte drapeau du parti à l’élection présidentielle Soumaila Cissé. Les nouveaux adhérents sont au nombre de 178 dont 2 députés, 54 conseillers municipaux, 27 membres du Comité Central et 95 membres du Bureau de Coordination.

Il est grand temps de porter un coup de frein à la transhumance politique qui n’est ni plus ni moins qu’ une astuce pour tromper davantage le peuple et de profiter pour son compte des ressources nationales. Nécessaire d’attirer l’attention des électeurs sur le comportement de leurs élus très astucieux qui n’évoluent qu’en fonction de la direction du vent. La transhumance politique est loin d’être synonyme de patriotisme. La politique doit être une affaire de conviction et les acteurs politiques doivent agir pour assainir ce milieu où la plupart de ceux qui réussissent aujourd’hui ne sont que de vulgaires prédateurs.

Moussa Welé DIALLO

L’ AGORA 2013-03-25 14:29:38