Assemblée générale de la jeunesse Jigiya kura (Espérance Nouvelle) Condamnation des propos extrémistes des autorités françaises

 Le Centre multifonctionnel de la commune I du district de Bamako a servi de cadre à l’assemblée générale de la jeunesse de l’alliance Jigiya kura (Espérance Nouvelle), sous le thème « Sensibilisation sur les perspectives de la Transition pour une espérance nouvelle pour le Mali». Cette rencontre, qui a enregistré la présence des membres de la jeunesse du «Cadre des partis politiques pour une transition réussie », s’est déroulée le mercredi 2 février 2022.

Le président de la jeunesse « Jigiya Kura» (Espérance Nouvelle), Abacary Touré, a rappelé qu’ils ont lancé, le  3 octobre 2020, les fondements d’un regroupement politique dénommé Espérance Nouvelle (Jigiya Kura). Conscient des défis du moment, il a précisé que l’Alliance a entrepris depuis cette date, une série d’actions visant à aider et à accompagner les autorités de la transition dans le cadre du respect des engagements pris vis-à-vis du peuple malien et de la communauté internationale.

Pour le président des jeunes, cet engagement est inscrit dans la charte de la transition, à l’issue des concertations des 10, 11 et 12 septembre 2021. Et d’ajouter que l’objectif de l’Alliance est de garantir la paix, la stabilité et la cohésion sociale pour le développement économique, social, culturel et environnemental. « C’est pourquoi nous avons toujours exprimé notre point de vue sur toutes les questions relatives à une bonne marche de la transition. Dans le même mémorandum, tout en réaffirmant son soutien au processus de transition, Espérance Nouvelle (Jigiya kura) à clairement donné sa vision sur quatre points marquant l’évolution de la transition, à savoir,  le respect du délai de la transition, le chronogramme électoral, les réformes et l’organe unique de gestion des élections» a soutenu Abacary Touré.

À cet effet, souligne-t-il, dans le mémorandum, « Jigiya Kura»  a lancé un appel à tous les Maliens pour la construction d’un Mali nouveau. « Malheureusement, suite à la nomination de Dr Choguel Kokalla Maïga, comme Premier Ministre, nous avons observé la lenteur dans la mise en œuvre de la feuille de route assignée à la transition. Il s’agit de l’impérieuse nécessité d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel normal, le respect des engagements nationaux et internationaux. Au regard de la situation, gravissime, par la faute des autorités de la transition à transmettre un chronogramme électoral, la CEDEAO a imposé des sanctions économiques et financières. Ce qui n’est pas sans conséquences sur la cherté de la vie avec une flambée des prix de premières nécessités (huile, sucre, lait, riz, mil, haricot, viande, poisson, ciment) » a-t-il dénoncé.

Il a, en outre, indiqué que sur le plan diplomatique, le Mali, pays enclavé, n’a jamais vécu pareil isolement sur la scène internationale. Face à ce sombre tableau, poursuit-il, les jeunes de l’Alliance, constatant la caducité de la transition après le 27 février 2022, sans l’organisation d’élections, sollicitent la mise en place d’une transition civile avec un chronogramme clair centré sur la sécurisation du pays et le retour à l’ordre constitutionnel à travers l’organisation d’élections libres et transparentes.

Et de déplorer l’incident diplomatique survenu entre le Mali et la France avec comme corollaire l’expulsion de l’Ambassadeur de France du Mali. «Nous appelons les deux parties à la désescalade verbale, afin d’aboutir à une décrispation diplomatique entre les deux pays entretenant des relations historiques ». Avant de condamner les propos extrémistes des autorités françaises à l’endroit des autorités maliennes. Non sans désavouer également les propos offensants de certains compatriotes à l’égard des autorités françaises. Il n’a pas manqué d’inviter la jeunesse malienne à rester mobilisée bientôt, pour une journée de don de sang en faveur de nos FAMas, dont la montée en puissance face aux forces obscurantistes n’est plus à démontrer.

Abréhima GNISSAMA