Arrivée de 256 Maliens de Libye : Ils ont entre 20 et 30 ans


Au total 784 maliens ont déjà regagné le bercail, arrivés par tranche de six groupes. Comme à l’accoutumée, le ministre Macalou s’est personnellement transporté à la Direction régionale de la protection civile de Bamako pour accueillir le 5ème groupe. Venu au nom du président de la République, le ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Dr. Badra Alou Macalou, s’est dit satisfait d’avoir à partager la joie de retrouvaille avec les nouveaux arrivants.

Selon lui, ce moment marque l’espoir pour reconstruire une vie nouvelle. Des mesures seront très bientôt envisagées à cette fin, a-t-il poursuivi. Et d’ajouter que son département a décidé d’accélérer le rythme des opérations afin de rapatrier tous ceux qui désirent retourner au pays. Le ministre Macalou a terminé son intervention par les remerciements aux différentes ambassades pour la meilleure organisation des rapatriements. « Les différents témoignages sont de nature à nous réjouir », a conclu Badra Alou Macalou. Selon Yacouba Traoré, 25 ans, la ville est toujours sous tension. Durant ces moments de crise, il a passé 23 jours sans domicile fixe.

A cette phase de la tension sociale,   les insurgés ne veulent plus sentir les étrangers encore moins les noirs. Ils sillonnent les concessions dans lesquelles abritent les étrangers pour les agresser et parfois s’attaquer aux propriétaires des maisons concernées. « C’est pourquoi mon logeur m’a congédié »,  a-t-il expliqué. Après cette période de difficulté, il a pu regagner ses compatriotes à l’ambassade du Mali où il a reçu la lettre de laisser passer pour son retour au pays.

En plus de cette lettre, a expliqué notre interlocuteur, l’ambassade cherche des véhicules de transport pour les faire évacuer vers la frontière tunisienne. Un autre rapatrié, Birama Sissoko, âgé de 23 ans, a passé une année et 3 mois à Tripoli. A l’en croire, pour rallier la zone d’évacuation, la police libyenne les a dépouillés au niveau du poste de contrôle de Gana Messie, soit le 2ème poste après leur départ de Tripoli. « Ils nous ont arrêtés et ont fouillé tous nos bagages pour nous retirer des objets sophistiqués et de l’argent. J’avais dans ma valise un appareil photo et 2 billets de 100 dollars » a-t-il déploré.   Cependant, il faut rappeler que ces opérations de rapatriement sont succinctement organisées par le gouvernement en collaboration avec  l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et la Croix rouge internationale.

Moussa Dagnoko