Vers la sortie de la crise sociopolitique Le gouvernement d’union nationale sans le M5-RFP Intransigeants sur son « Mémorandum » du 30 juin dernier, les opposants au président IBK ont fini par jeter le bébé avec l’eau du bain, crachant sur l’offre de portefeuilles ministériels au sein du gouvernement d’union nationale, pour compter sur la rue.

Réunis le lundi dernier à la Primature, les leaders et cadres politiques de la majorité présidentielle ont été rassurés sur la volonté du président de la République à « s’assumer pleinement » dans cette dernière phase de la crise sociopolitique. IBK est ainsi décidé à mettre en place « bientôt » le gouvernement d’union nationale en vue d’aider à sortir de la crise. Ce sera alors sans le M5-RFP, qui s’est radicalisé dans sa doléance principale, celle de « la démission d’IBK et de son régime ». Ne viendrait-il pas à regretter cette politique du tout ou rien ?

Cette radicalisation aura eu le mérite de pousser IBK à renoncer à ces hypothèses de reforme de la Cour constitutionnelle et d’organisation d’élections législatives partielles, comme suggérée par la CEDEAO.  Ce qui veut dire que l’on retrouvera désormais un IBK poussant du poil de la bête, prêt à « répondre » à ses contestataires. Comment s’y prendra-t-il efficacement sans mettre en péril la stabilité du pays ? Seuls les abonnés au  secret des dieux de Koulouba pourront édifier dans ce sens. Mais il est certain que le dialogue est rompu et seul le bras de fer va devoir livrer son verdict.

Cela se traduira certainement par des scénarii de marches et contremarches. Et peut-être par la répression de manifestants déchaînés pouvant renoncer au pacifisme, salué jusqu’à présent chez eux (M5-RFP). Ceux-ci ont, d’ores et déjà, sonné le tocsin de la mobilisation générale pour « l’assaut final contre la citadelle désormais prenable ».

Or, il est établi qu’IBK bénéficie aussi d’un soutien inoxydable de millions de ses compatriotes, qui brûlent d’envie d’en découdre avec leurs « frères d’en face ». Et le retentissant « ils nous trouveront sur leur chemin » proféré récemment par un ministre démissionnaire, pourraient causer des dégâts insoupçonnés.

« La majorité  silencieuse que nous sommes, dans un souci de paix, préconise le respect pur et simple de nos institutions de la République, obtenues d’un commun accord ” alertaient il y a quelques jours des inconditionnels du chef de l’Etat regroupés au sein du mouvement IBK Kanu.