Vague d’arrestations à Bamako / Le FDR condamne et exige la libération des détenus

Ce mardi, l’Astrophysicien Cheick Modibo Diarra a été nommer Premier ministre de la transition. Selon Ibrahima Ndiaye, membre du FDR, ce regroupement politique qui a œuvré pour le retour à l’ordre constitutionnel, n’a pas été consulté en amont, mais le consensus sera en aval, car leur soutien et accompagnement sera effectif.

Le Front uni pour la sauvegarde de la Démocratie et le République (FDR), au cours d’une conférence de presse qu’il a organisée mardi soir, s’est étonné de cette vague d’arrestations, au moment où le Président de la République par intérim devait nommer un Premier ministre et que les Maliens et la communauté internationale se réjouissaient du retour à l’ordre constitutionnel au Mali.

Au nombre des conférenciers, Fatoumata Ciré Diakité, Ibrahima Ndiaye, Mme Coulibaly Kadiatou Samaké, Amadou Goïta et Amadou Maïga en présence de nombreux responsables du FDR dont le Colonel Youssouf Traoré. Dans un communiqué lu au cours de cette conférence, le Front uni pour la sauvegarde de la Démocratie et le République (FDR) a condamné « avec la dernière énergie la vague d’arrestations arbitraires et illégales déclenchées par la junte dans la nuit de lundi à mardi et qui se poursuit ».

Le FR a exigé la « libération immédiate et sans condition des personnalités civiles et militaires ainsi enlevées et détenues au secret. Estimant que « la junte militaire et ses soutiens civils veulent instaurer un climat de terreur dans le but évident d’intimider les milieux démocratiques et le peuple malien tout entier », le FDR a invité la CEDEAO, la communauté internationale et l’opinion démocratique mondiale à la vigilance « afin que la junte militaire qui a perpétré le coup d’Etat militaire du 22 mars retourne effectivement dans les casernes et n’interfère pas dans le processus constitutionnel restauré ». Au cours de la conférence de presse, Me Amidou Diabaté, député à l’Assemblée nationale a lancé un appel au CNRDRE, afin qu’il se ressaisisse pour ne pas rater sa tâche, « si nous ne faisons pas attention, nous risquons de tout détruire et ça va être la jungle », a déclaré l’homme politique malien. Pour lui « quoiqu’on nous reproche, nous avons construit une démocratie, avec des libertés dont la liberté de parler qu’on ne peut pas contester », tout en reconnaissant qu’il y a des insuffisances incontestablement. C’est un Etat organisé qui peut secourir le nord et non la jungle, selon Amidou Diabaté.          

B. Daou

Le Républicain Mali 18/04/2012