Trois questions à Cheikné Diarra

Le Républicain : Quelle est la situation de la commission parlementaire actuellement en mission au Nord-Mali ?

Cheikné  Diarra : Il faut d’abord préciser que c’est une commission spéciale dépêchée à la suite de la première mission dont j’étais membre et qui avait été constituée dans le cadre de l’anticipation. Cette nouvelle commission est composée des députés du Nord, du président de la commission défense, la commission affaires étrangères ainsi que d’une commission ad’ hoc. Après les attaques au Nord, le parlement avait décidé de prendre le taureau par les cornes et de créer cette commission spéciale dirigée par le député Baba Haïdara de Tombouctou. A l’heure où je vous parle, la commission se trouve encore au Nord. Elle est chargée de recueillir tous les renseignements concernant la situation des Maliens revenus de Libye, de voir les possibilités de leur réinsertion et aussi la question de la levée de l’immunité parlementaire d’un député.

Cheikné  Diarra : Le gouvernement a –t-il été informé de ces missions ?

Bien sûr ! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le gouvernement a dépêché une escorte pour les parlementaires, de Gao à Kidal. Ce qui n’a pas plu aux Maliens revenus de Libye qui veulent lever toute équivoque ou suspicion les concernant.

Ceux qui ont toujours des armes sont-ils prêts à les déposer ?

D’après les informations qui me sont parvenues, puisque je suis en communication avec la commission, ils ont manifesté leur volonté de déposer les armes. Ils n’ont aucune réserve par rapport à ça. C’est d’ailleurs dans ce cadre que la commission spéciale doit rencontrer les chefs de tribus. Une rencontre est aussi programmée avec les Emigrés.

Propos recueillis par Baba Dembélé

Le Républicain 17/11/2011