Mamadi Doumbouya : Du militaire d’élite au président de la transition guinéenne

Mamadi Doumbouya, né le 4 mars 1980 à Kankan, en République de Guinée, est un colonel des forces armées guinéennes devenu une figure centrale de la politique du pays à partir de 2021, après avoir dirigé un coup d’État contre le président Alpha Condé.

Issu de l’ethnie Malinké, Doumbouya est un militaire de carrière. Il a servi dans la Légion étrangère française, où il a acquis une solide formation et une expérience sur plusieurs théâtres d’opérations à travers le monde (Afghanistan, Côte d’Ivoire, République centrafricaine, etc.). Après plusieurs années en France, il est rappelé en Guinée pour prendre la tête du Groupement des Forces Spéciales (GFS), une unité d’élite créée pour lutter contre le terrorisme et renforcer la sécurité nationale.

Le 5 septembre 2021, Doumbouya prend la tête d’un coup d’État militaire qui renverse Alpha Condé, président contesté après sa décision de briguer un troisième mandat malgré de vives protestations populaires. Dans une déclaration télévisée, Doumbouya justifie ce putsch par la nécessité de « mettre fin à la mauvaise gouvernance et de restaurer l’intégrité de l’État ».

Peu après le coup d’État, il est nommé président de la transition. Il dirige le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), l’organe militaire en charge de la transition politique. Il promet alors de refonder l’État guinéen, de lutter contre la corruption et d’organiser des élections transparentes, tout en refusant que les membres du CNRD se présentent aux futures élections.

Sous son autorité, plusieurs réformes sont lancées, mais sa gestion de la transition a aussi suscité des critiques, notamment sur la durée incertaine du processus de retour à l’ordre constitutionnel, les restrictions des libertés publiques et les tensions avec certains partis politiques et acteurs de la société civile.

La rédaction

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