Transport : une nouvelle instruction interministérielle des pays de l’Uémoa en vigueur depuis le 4 avril 2016

Le ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré, était face à la presse le vendredi 1er avril 2016 dans la salle de réunion de l’Autorité routière du Mali sise à l’ACI 2000. Il s’agissait d’éclairer les journalistes sur la nouvelle loi concernant les camions gros porteurs pratiquant les routes avec une surcharge énorme. Ladite loi interdisant cette pratique est entrée en vigueur depuis le 4 avril dernier.
Le ministre en charge de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement a animé un point de presse dans les locaux de l’Autorité routière, le vendredi 1er avril 2016. Le but principal de ce point de presse était d’informer l’opinion nationale et internationale de la mise en œuvre de l’instruction interministérielle N0001/METD-MEF-MSPC-SG du 18 août 2015 fixant les modalités de contrôle du poids total autorisé en charge (PTAC) de la charge à l’essieu et du gabarit.
Dans ses propos liminaires, le ministre Koumaré a rappelé que l’application de cette nouvelle, qui a commencé à compter du 4 avril 2016, vise à réduire les inconvénients des surcharges des gros porteurs sur les routes. Pour lui, la lutte contre la surcharge est un défi majeur dans le secteur des transports au Mali en particulier, et en Afrique de l’Ouest en général.
Par ailleurs, dira le ministre, les Etats membres de l’Uémoa ont adopté le 16 décembre 2005 à Bamako, en République du Mali, le Règlement No14/2005/CM/UEMOA relatif à l’harmonisation des normes et des procédures du contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises. Le ministre demande alors aux chauffeurs et propriétaires des camions gros porteurs de comprendre cette nouvelle loi, car elle est faite pour eux-mêmes et non contre eux.
Par ailleurs, il a indiqué que la réparation de la route Kayes-Bamako qui était dans un état de dégradation totale, du fait de la surcharge des gros porteurs, a coûté à l’Etat malien plus de deux milliards de Fcfa. Mais, si la même pratique continue, souligne-t-il, elle ne va pas faire deux semaines en bon état. Avant d’affirmer que désormais, la surcharge ne sera plus tolérée sur nos routes.
Rappelons que cette nouvelle décision d’interdiction des surcharges des gros porteurs sur les routes a été prise lors du premier atelier régional sur le contrôle de la charge à l’essieu par l’Uémoa, tenu du 21 au 22 avril 2009. Cet atelier était suivi le 23 avril 2009 d’une réunion des ministres en charge des Infrastructures et du Transport routier des Etats membres et du Ghana, mais la mise en application dudit règlement a enregistré beaucoup de difficultés. Ainsi, plusieurs réunions et ateliers se sont tenus à ce propos pour que cette nouvelle loi soit mise en œuvre.
Ousmane DIAKITE/Stagiaire
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