Statistiques de l’éducation en Afrique Un besoin impérieux de chiffres fiables

L’atelier de Bamako avait pour objectif principal de renforcer les capacités des participants afin que ceux-ci soient mieux à même de remplir les différents questionnaires sur les statistiques, les financements et les coûts de l’éducation, de la science et de la technologie, la cartographie des programmes nationaux de l’enseignement supérieur et le module régional spécifique, qui vient d’être introduit parmi les outils de collecte des données de l’ISU.

Tous ces documents doivent, en effet, être en conformité avec la Classification internationale type de l’éducation (CITE), afin de disposer de chiffres pertinents, fiables, régulièrement mis à jour et internationalement comparables et pour standardiser l’analyse des données recueillies. Rappelons que le développement de l’éducation occupe une place centrale dans les OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement) et l’initiative EPT (Education pour Tous), dans lesquels se sont engagés tous les pays d’Afrique subsaharienne. Travaux de groupes, plénières, séances de discussions bilatérales et présentations ont rythmé le déroulement de l’atelier.

Créé en 2001, l’Institut de Statistique de l’UNESCO a pour mandat premier d’être le dépositaire des statistiques internationales dans tous les domaines dont la charge incombe à cette structure (éducation, science et culture). Comme le soulignera le Pr Juma Shabani, Directeur du Bureau multi pays de l’UNESCO de Bamako, qui a ouvert l’atelier avec Mme Siby Ginette Bellegarde, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le renforcement des capacités des experts nationaux africains permettra de mettre à la disposition de l’UA des indicateurs spécifiques, dans le cadre de sa Deuxième Décennie de l’Education, et d’enrichir les productions de l’UNESCO, telles que le Rapport annuel de suivi de l’EPT ou le Recueil des données mondiales sur l’éducation.

Sans statistiques fiables, comment décider, planifier, gérer, suivre et évaluer les politiques sectorielles mises en œuvre dans un pays? On le sait bien au Mali, dernièrement confronté à une réévaluation drastique de sa population (près de deux millions d’habitants en plus!). C’est pourquoi, pour une fois, nous n’avons pas pris le train en marche, ainsi qu’il ressort de la présentation effectuée au cours de l’atelier par MM Cissé et Traoré, de la CPS (Cellule de Planification et de Statistique). Nous vous présenterons les chiffres les plus récents concernant notre pays dans une prochaine parution.

Ramata Diaouré

Le 22 Septembre 04/07/2011