SANCTIONS DE LA CEDEAO ET DE L’UEMOA: Une leçon enseignée dans les écoles

Pour célébrer le 14 janvier décrété,  »journée de la souveraineté retrouvé », le gouvernement du Mali a initié pour l’enseignement secondaire général, l’enseignement technique et professionnels et l’enseignement normal une série de formation. Le maître mot de cette une heure d’apprentissage est les sanctions de la CEDEAO et la riposte dite spectaculaire des autorités de la transition.

A la veille du 14 janvier « journée de la souveraineté retrouvée » le gouvernement a fait une incursion dans plusieurs salles de classe du pays. Pendant une heure, les cours étaient les mêmes : la défense de la patrie, la souveraineté retrouvée, la dénonciation des sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA, la résistance nationale et les assises nationales de la refondation.

Pour rappel, l’élément déclencheur de tous ces actes héroïques furent les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA.

A ce titre, les enfants ont assisté à une narration digne d’un discours de campagne électorale.

En effet dans le guide pratique mis à la disposition des enseignants, il est stipulé que les différentes sanctions imposées au Mali par la CEDEAO et l’UEMOA sont la fermeture des frontières entre le Mali et le reste des pays de la CEDEAO, le gel des actifs maliens au sein de la BCEAO, la suspension des transactions sauf les produits de première nécessité et pharmaceutiques, la coupure des aides financières, le rappel des ambassadeurs, la suspension du Mali de toutes les instances de la CEDEAO, entre autres.

Comme pour magnifier la bravoure de la transition actuelle, mention est faite, des mesures de réciprocité mises en place par le gouvernement Choguel Kokalla Maïga. « Le Gouvernement de la République du Mali a élaboré un plan de riposte pour sauvegarder sa souveraineté et préserver l’intégrité de son territoire national (fermeture de nos frontières, rappel de nos ambassadeurs, diversification des partenaires…) » indique le document. Avant d’ajouter que les sanctions imposées au Mali ont provoqué un sentiment d’indignation, d’injustice, de frustration, de colère, de peur, au sein de la population. Et qu’elles ont « provoqué un sursaut national qui s’est manifesté par quelques actes patriotiques comme : la mobilisation populaire du 14 janvier 2022 du peuple malien pour soutenir les autorités de la transition ; l’adoption de trois principes clés qui guident le Mali (respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et de partenariats opérés par le Mali, la défense des intérêts vitaux du peuple malien dans toutes les décisions prises); le moratoire des syndicats maliens ; l’élan patriotique et de solidarité qui a renforcé la résilience du peuple malien; l’appui matériel et financier de la part de certains opérateurs économiques et des particuliers, entre autres.

Comme pour dire que désormais les sanctions dites illégales, illégitimes, injustes et inhumaines prises par la CEDEAO et l’UEMOA contre le Mali sera désormais enseignée à l’école à chaque 14 janvier.

Abdrahamane Baba Kouyaté