SANCTIONS CONTRE LE MALI La BCEAO Mali vers son mea-culpa avec la reprise partielle des opérations  

Cette mesure est une bouffée d’oxygène pour l’ensemble de la population. Selon, les informations dont nous disposons, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a rouvert, le mardi, partiellement ses agences présentes dans notre pays pour assurer le paiement des salaires de ce mois. Pour rappel, le paiement des salaires des fonctionnaires se fait à partir du Compte unique du trésor public (CUT), ouvert dans les livres de la BCEAO.

En fait, la Banque centrale avait, pour raison de sécurité de ses biens et de son personnel, fermé toutes ses agences. Cela, dès le début des événements ayant conduit au renversement du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta par l’armée.

L’instruction d’un embargo sur le Mali décrété le 18 août 2020 par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en réaction à la démission du président Ibrahima Boubacar Keita (IBK), a été suivie à la lettre par la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

La CEDEAO avait décrété un embargo sur les transactions économiques, commerciales et monétaires entre ses membres et le Mali. Le président Macky Sall avait plaidé et obtenu une exception sur les médicaments et certains produits. « Exception qui ne pourrait fonctionner qu’avec des banques fonctionnelles », remarque un opérateur malien.

Dans un communiqué du 24 août 2020, le Syndicat national des banques, assurances, établissements financiers et commerces du Mali (Synabef) et la Fédération nationale de pétrole, assurances, commerces et banques du Mali (Fenpecab) se disent préoccupés par la décision prise par la BCEAO de fermer ses guichets et de rendre le système de compense indisponible.

Les deux structures appellent la CEDEAO à reconsidérer sa position.

Mahamadou YATTARA