RENFORCEMENT DES EFFECTIFS DE L’ARMEE MALIENNE Un millier de nouveaux soldats au front

Les rangs de l’armée malienne ne cessent de grossir. La semaine dernière, un nouveau contingent de 1000 éléments s’est ajouté aux effectifs des militaires maliens. Assurée par le Centre d’instruction de Koutiala dirigé par le colonel Néma Sagara, leur formation a pris fin le jeudi 2 janvier par une cérémonie de présentation au drapeau à laquelle étaient présentes des personnalités civiles et militaires de la 3e région du Mali.

Comme pour célébrer leur enthousiasme à faire partie d’une armée prête à défendre la patrie, jadis menacée dans son existence par des bandits de tout genre, les 1000 recrues du Centre d’instruction de Koutiala ont fait vibrer, la veille de leur sortie, la ville de Koutiala aux sons de balafon. Une veillée qui ne les a pas empêchés d’être tôt au rendez-vous du lendemain. Déjà à 8 h tout était mis au point pour une cérémonie riche en couleurs et en démonstration, histoire de prouver à l’assistance ce dont ces nouvelles recrues sont capables après une formation de base de 20 semaines soit 6 mois.

Ces jeunes civils volontairement engagés dans l’armée en juillet 2013 ont subi une formation qui les a rendus aguerris et aptes à remplir les fonctions et à exécuter les missions de quelques natures que ce soit. Décrit comme un cadre qui a moulé en eux l’endurance et la maitrise de soi, multiplié chez eux le reflexe tout en les ayant préparés à l’action en équipe, ce  CI de 20 semaines qui a formé ces jeunes soldats au maniement des armes est l’œuvre d’une dame de fer du nom de Néma Sagara.

Cette dame connue dans les milieux militaires comme une militaire engagée et  ferme, s’est une fois de plus illustrée par ce travail de transformation de novices en soldats engagés. Comme tous leurs frères d’arme récemment formés, ces nouvelles recrues ont appris par le volet théorique de leur formation les droits humains et la discipline militaire. Toutes choses qui feront d’eux des militaires modernes prêts à opérer sur tous les terrains.

Cela est à l’honneur de la hiérarchie militaire représentée à cette occasion par l’adjoint au chef d’état-major des armées, le général de brigade Didier Dakouo. Dans son discours, le général Dakouo s’est réjoui de l’aptitude acquise par ce millier de jeunes soldats et surtout leur engagement à défendre la patrie. Dans les mots du général de  Brigade l’on pouvait retenir la volonté de l’Etat de reformer son armée avec plus de discipline pour l’efficacité et le professionnalisme. Rien de tout ce la n’a manqué durant leur formation.

C’est le moins qu’on pouvait également retenir du discours du directeur de Centre d’instruction, le colonel Néma Sagara. A l’en croire, les 1000 nouvelles recrues ont été formées par la pratique du terrain, aguerris par l’expérience, la formation ayant été consacrée plus à la pratique qu’à la théorie. « Cette formation développe chez l’individu et au sein du groupe, la rigueur et le dynamise indispensable à toutes les activités militaires », a-t-elle expliqué.

Ces jeunes éléments ont été soumis à d’intenses apprentissages dans les domaines des armes, en discipline générale, sans oublier la  sacro sainte règle en vigueur dans toutes les armées, à savoir les droits humanitaires. En d’autres termes, ces jeunes civils qui ont porté pour la première fois l’uniforme en juillet 2013 sont aujourd’hui des soldats loyaux, aptes à servir la nation en tout temps, en toutes circonstances et sur les terrains les plus hostiles. Le directeur a également invité les jeunes soldats à considérer la faim, la soif, le froid, la poussière, la chaleur et le danger comme leurs compagnons de  tous les jours. Par conséquent, elle les a instruit de  braver tous ces risques et danger pour leur nation.

La cérémonie de sortie de promotion a été marquée par le chant du contingent 2013 du Centre d’instruction de Koutiala, une manœuvre tactique combinée de parcours d’obstacles et de démonstration de close-combat par des soldats qui ont également défilé. La présentation au drapeau a été le clou de l’évènement.

Les 1000 éléments ont été repartis entre 6 compagnies portant chacune le nom d’une ville du nord du pays. La 1re compagnie est baptisée Inémas, la 2e  Goruma-Rharouss, la 3e Gossi, la 4e Djébock, la 5e Tin-Essako, et la 6e compagnie porte le nom de Faffa. Ils devront apprendre les réalités du terrain dans ces compagnies respectives.

O. Daou avec Seydou Traoré dit Bamanan
L’ Indicateur Du renouveau 2014-01-07 14:52:51