Nord Mali / Eviter le désastre humanitaire

Ainsi Amnesty international a qualifié la situation actuelle au Mali de « crise des droits humains ». Selon l’organisation, les affrontements qui ont lieu au nord entre rebelles touaregs et militaires représente la pire crise que l’Etat ait connue au Mali depuis 20 ans.

Outre des dizaines de personnes tuées depuis l’éclatement des violences, avec les attaques de Menaka, Tessalit, Aguel’hoc, Anderamboukane, Niafunké, Hombori et Youwarou, les refugiés en effet se comptent par dizaines de milliers qui vivent dans des situations précaires, exposés aux intempéries, à la faim et à la soif. Ces habitants du nord sont Kel Tamashèq, Sonrhaï, bella, peulh.

L’urgence à faire taire les armes est le but recherché par de nombreuses initiatives dont celles portées par la classe politique malienne, la société civile, les religieux etc.

Mais au-delà du Mali, la situation préoccupe les organisations sous-régionale, continentale et même internationale que sont la CEDEAO, l’Union africaine et l’Organisation des Nations-Unies. Tous concourent à éviter le désastre humanitaire qui est à craindre, si cette situation de guerre persistait, avec son corollaire de violence et d’insécurité. C’est une situation humanitaire alarmante pour le Comité international de la Croix rouge (CICR)

«De nombreuses familles vivent sous des arbres ou en plein air, certaines avec des enfants en bas âge, des femmes enceintes ou des personnes âgées. Des femmes et des enfants ont été traumatisés par les combats. De plus, les déplacés ont de la peine à se ravitailler», selon le bulletin du CICR. Le constat est le même partout où se sont rendues les équipes du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et de la Croix-Rouge malienne ces derniers jours : Ménaka, Aguelhoc, Tessalit, Inhalid, Niafunké et Léré, explique le bulletin. Ces déplacements massifs interviennent alors que le nord du Mali, et l’ensemble de la région sahélienne, fait face à une situation alimentaire précaire, à cause notamment des mauvaises récoltes. Dans certaines zones, les populations déplacées sont confrontées au manque d’eau et à la pénurie de pâturages.

La rédaction

Le Républicain Mali 21/02/2012