Migration : Les flux en notoire décroissance vers l’Italie

La Garde nationale tunisienne a signalé une baisse du nombre de migrants arrivant en Europe en raison d’une diminution de ceux qui arrivent en Tunisie. Elle a expliqué que ce recul est dû principalement à une diminution du nombre de personnes traversant les frontières terrestres de la Tunisie.

Elle a ajouté en reprenant les positions officielles de l’Etat que « la Tunisie réitère son refus d’être un pays de transit ou de destination pour la migration irrégulière, soulignant son engagement dans le cadre de son rôle régional pour la réalisation de la sécurité et de la stabilité. »

« La Garde nationale et l’Armée augmentent leur présence à la frontière et le résultat est une baisse significative du nombre de migrants en situation irrégulière », a ajouté un communiqué de la Garde nationale.

« Cette année, les frontières de la Tunisie ont connu une baisse significative du nombre de migrants irréguliers et infiltrés, en particulier en provenance d’Afrique subsaharienne, ce qui montre le succès des unités de la Garde nationale et de l’Armée dans la protection des frontières terrestres et maritimes », a-t-il poursuivi, « opérant 24h / 24 et 7j / 7 de manière efficace pour prévenir les infiltrations et les franchissements illégaux des frontières. »
Le communiqué poursuit en expliquant que « la coordination sur le terrain entre les unités de la Garde nationale et de l’Armée a contribué à obtenir des résultats tangibles, avec une baisse significative des tentatives d’infiltration à travers les frontières terrestres et maritimes. »

« La collaboration avec les pays limitrophes est essentielle »

« L’étroite collaboration avec les pays frontaliers a également joué un rôle fondamental dans la réduction du nombre de personnes infiltrées dans le pays, car la coordination avec ces pays continue d’assurer un contrôle ferme des frontières et de favoriser la stabilité régionale », a poursuivi la Garde nationale tunisienne.

 

« Ces résultats confirment le succès de la stratégie de gestion des frontières de la Tunisie, qui repose sur un partenariat régional fort et sur des efforts nationaux soutenus », indique le communiqué, qui se termine en réitérant l’engagement des autorités tunisiennes « à poursuivre les efforts pour renforcer la sécurité et protéger les frontières, conformément aux lois nationales et aux normes internationales. »

Les médias italiens n’en font plus leurs choux gras

Qui dit émigration en provenance de la Tunisie dit immigration en Italie, singulièrement à Lampedusa. Mais paradoxalement, dans la foulée de cette baisse des flux migratoires, la presse de la péninsule italienne n’en parle que par ricochet et visiblement de moins en moins, comme le constate le rapport de 2024 sur la Charte de Rome, un code d’éthique pour les journalistes italiens, qui a révélé que les journaux et les programmes d’information télévisés traitant de la migration se concentraient principalement sur la politique et que la couverture était généralement négative.

Relayée par InfoMigrants, la douzième édition du rapport annuel sur le code d’éthique de la Charte de Rome était dédié plutôt l’Albanie cette année, en référence aux accords de l’Italie avec l’Albanie pour le transfert de migrants de l’autre côté de la mer Adriatique.
Pou être plus précis, les unes des journaux italiens ont vu une réduction de 42% de l’espace accordé aux questions de migration au cours de l’année écoulée. Au total, les médias italiens ont produit 4 511 titres sur la migration (une baisse de 34% par rapport à l’année précédente). Le quotidien catholique Avvenire a continué à produire le plus grand nombre d’articles, avec 254 articles en première page et 870 au total. Cela représentait une moyenne de 2,9 par jour et une baisse de 17% par rapport à l’année précédente.
La couverture des nouvelles liées à la migration sur les émissions d’information aux heures de grande écoute a chuté de 41% au cours de l’année écoulée. Entre 2013 et 2024, il n’y avait qu’une légère corrélation entre le nombre de migrants arrivant en Italie et le nombre de gros titres sur la migration en général, ce qui suggère que les médias traitent la question sur la base de raisons ne dépendant pas des pressions migratoires réelles.

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