Massa Koné, chargé de Communication l’UACDDDD

Massa koné

Face à cette décision des autorités gouvernementales qu’ils qualifient de censure et d’atteinte grave à la liberté de manifester, les membres de l’association ont rencontré, le mardi 18 août 2015, la presse au siège de l’ l’UACDDDD à Niamakoro. Objectif : prendre à témoin l’opinion nationale sur ce qu’ils appellent les « barbaries du régime ».

Selon le chargé de Communication de l’association, Massa Koné, c’est la énième fois que le gouvernement sous IBK refuse à son association de prendre la rue. « Je n’en reviens pas, car c’est le même responsable de parti politique qui fustigeait le Président ATT pour nous avoir empêchés de marcher.

Mais finalement, ce n’était que politique. Le gouvernement actuel est le syndicat des riches contre les pauvres», s’est étonné Massa Koné. Lequel prévoit que IBK échouera dans sa tentative de museler les « défenseurs des pauvres ». « Nous comptons bien tenir notre meeting et poursuivre notre mission en cours depuis 11 ans. Pour cause, aucun Malien n’a le droit de dormir aujourd’hui, au risque de se faire piétiner et déposséder de ses biens par les nouveaux dirigeants du pays », a lancé le conférencier. 

Selon Daouda Diarra, vice-président de l’ UACDDDD, le ministre Bathily doit parachever le travail de démolition qu’il avait entamé à Souleymanebougou afin d’établir l’égalité des pauvres et des riches devant la loi. « Nos maisons ont été anéanties à Kalabanbougou pendant la saison pluvieuse. Personne n’a bronché. Et des familles vivent jusqu’à présent sous des tentes. L’argument évoqué par le ministre Bathily ne tient pas. Il faut que les autorités maliennes comprennent que les Maliens ne sont plus dupes. Nous comprenons  bien leur jeu consistant à protéger les riches au détriment des pauvres », s’est indigné M. Diarra.  

Précisons que les membres des groupes d’associations qui exigent aujourd’hui que le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières reprenne et achève le démantèlement des constructions  irrégulières au quartier de Souleymanebougou, suspendu pour le moment, ne sont pas directement concernés par la question, mais ils veulent obliger  le gouvernement à appliquer  les mêmes mesures dans tous les cas de démolition de bâtiments construits illégalement.

Youssouf Z KEITA

Source: Le Républicain-Mali 19/08/2015