LUTTE CONTRE LE PALUDISME Dans la perspective de son élimination à l’horizon 2030

Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, dans sa mission de lutte contre le paludisme au Mali, a organisé un point de presse le 23 août 2016 au sein de son département pour annoncer les dispositions prises durant la campagne de prévention et de traitement de ladite maladie. Une campagne déjà en cours depuis 22 juillet 2016.

La conférence était animée par Diakalia Koné, directeur du Centre national de lutte contre le paludisme, et Dr. Ogobara Doumbo, chercheur en santé publique. Dans son intervention, Dr. Ogobara a saisi l’occasion pour annoncer que le paludisme est une maladie provoquée par un parasite appelé plasmodium. Ce parasite est transmis à l’homme par piqûre de la femelle d’un moustique appelé anophèle. Seul le plasmodium falciparum est responsable des formes graves avec 98% des cas.
Pour le directeur du Centre national de lutte contre le paludisme, la campagne 2016 vise à mettre en pratique les nouvelles initiatives de notre pays pour la lutte contre le paludisme, à savoir : la chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS), le traitement préventif chez les enfants de moins de 5 ans et le traitement intermittent du paludisme chez la femme enceinte avec au moins trois prises de SO avant l’accouchement, la pulvérisation intra domiciliaire (PID), l’utilisation de la moustiquaire imprégnée à longue durée d’action en routine et en campagne.
Selon M. Koné, l’objectif de la campagne est d’inverser les tendances de l’incidence du paludisme au Mali et amorcer l’arrêt de sa transmission dans la perspective de son élimination à l’horizon 2030, comme le planifie le Plan mondial de lutte contre le paludisme 2016-2030.
Une statistique qui révèle qu’en 2015, le nombre de cas était de 2 369 245 dont 686 017 graves ; 797 322 cas ont été enregistrés chez les enfants de moins de 5 ans et 117 002 chez les femmes enceintes ; 1 978 décès liés au paludisme soit un taux de 0,89 pour mille. Environ 40 pour cent des motifs de consultations dans les structures de sanitaires étaient dus au paludisme.
Mariatou Coulibaly,
stagiaire