«La France, les rebelles du MNLA et le Col Major El Hadji Gamou se livrent-t-ils à quel jeu»?

Les rebelles du MNLA, qui détiennent les trois du septentrion malien ont déclaré l’indépendance de l’Azawad, le 6 avril dernier. Qui pourrait être derrière ses hommes aux intentions destructrices et dévastatrices ? En tout cas, sans pour autant soutenir que le scénario semblait être planifier depuis de longues dates, à plusieurs niveaux, ce qui paraît sûr, est que les maliens dans leur ensemble (bien qu’étonnés), ne semblent pas être trop surpris par cette déclaration de la rébellion du MNLA, annonçant l’indépendance de l’Azawad.

Pour mener à bon escient leur fantaisie de scénario d’indépendance, ils étaient certainement trois à le faire, et le Col major El Hadji Gamou semblerait être utilisé pour cela. En vue de mieux peaufiner leur premier coup, voici, ce qui se sont passés (parlant des évènements dans le septentrion malien) ces derniers temps ; à commencer par les comportements malsains et non justifiées de certains acteurs actifs ou passifs, tels que : ce colonel « rebelle » à l’endroit de ses semblables rebelles du MNLA ; des ministres français des Affaires Etrangères et de la défense ; du mouvement Ançar-dine et des terroristes d’Aqmi.

Envoyé à la tête d’un contingent de militaires de l’armée régulière pour défendre la patrie, le Col Major El Hadji Gamou, qui avait déclaré sur les antennes de la RFI étant à Kidal, avoir rejoint  les forces rebelles du MNLA avec plus de 500 éléments de l’armée malienne, se retrouve aujourd’hui réfugié au Niger. Pourtant, il avait dit, qu’il avait fait défection en même temps que tous les soldats de son contingent. Le fait de rejoindre ou d’élire domicile sur le territoire nigérien, le Col Major Gamou n’a semble-t-il pas fini de surprendre plus d’un malien, quant à ses comportements.

Pour rafraîchir les mémoires de maliennes et de maliens, le Col Major El Hadji Gamou avait intégré les rangs des forces armées maliennes au même titre que plusieurs de ses semblables du septentrion, à la faveur des fameux accords de la paix, qui avaient abouti à la flamme de la paix, le 27 mars 1996. Le jour, où il annonçait son ralliement au MNLA, il disait ceci sur les ondes de la RFI: « J’ai décidé de rallier le camp du MNLA, parce que je suis à court de munitions et je suis sans assistance. Nous sommes abandonnés à nos sorts. Cela ne peut pas continuer. C’est pourquoi et ce depuis, mes éléments et moi avons pris la décision de rallier les rangs des forces armées du MNLA ».

Ensuite, après cette déclaration fracassante sur les antennes de la RFI, de sources non confirmées ont indiqué que le Col Major et ses hommes ont combattu aux côtés des éléments du MNLA, les soldats de l’armée régulière. Plusieurs sources ont même  indiqué que c’est le Col Major El Hadji Gamou qui serait à la base de la prise de la région de Kidal au profit du MNLA. Ce qui est surprenant, après s’être rallié aux forces du MNLA, le Col Major Gamou élisait domicile dans les locaux de la direction régionale des Douanes de Gao, après la prise de la cité historique par les forces rebelles.

Quant à savoir à quoi se livre le Col Major El Hadji Gamou ? La question pourrait ne pas avoir de réponse dans l’immédiat. Mais ce qui paraît êtresûr des sources indiquent que le Col Major El Hadji Gamou qui vient d’élire domicile sur le territoire nigérien serait en train de préparer autres stratégies pour attaquer le Mali. D’autres sources annoncent même que si on n’y prend pas garder au plus vite, la prochaine attaque rebelle avec certainement le Col Gamou pourrait tourner au vinaigre pour le Niger et pour le Mali. Car, l’homme est et demeure un fin stratège en piège. D’autant plus que ces rebelles revendiquent un territoire qui s’étendrait sur une grande zone des pays comme : le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad, la Mauritanie et le sud de l’Algérie, eh bien il faudrait s’attendre à tout.

Dans leur entendement, les rebelles et leurs alliés d’Ançar-dine et d’Aqmi (qui font semblant aux yeux de l’opinion nationale et internationale, de ne pas être ensemble alors que cela semble bien être le contraire), après les prises des régions du septentrion malien, personne n’ose avancer quoi que ce soi. Des témoins sur le terrain ont soutenu que les rebelles seraient en train de planifier d’autres scénarios pour s’emparer d’autres régions faisant partie, selon eux, du fameux territoire de l’Azawad. Donc aux autorités nigériennes de faire énormément attention à ce col major, qui n’est autre qu’un spécialiste de la haute trahison et dont le comportement  ne surprend personne au Mali. Quand à dire que les éléments d’Aqmi, d’Ançar-dine et les rebelles du MNLA ne parlent pas le même langage sur le terrain, cela semble bien faux, comme argument.

Car, ses gens aux complicités avérées n’ont qu’un seul objectif se séparer du reste du Mali. C’est pourquoi, l’annonce faite, le 6 avril 2012, par le porte parole du MNLA, déclarant l’indépendance de l’Azawad ne nous a pas surpris. Nous annoncions déjà dans notre précédente parution, la division du Mali en deux Etats. Pour les touaregs, il fallait profiter d’une situation pour réaliser leur objectif, et le coup d’Etat contre le régime du président ATT aurait servi à cela.

La confusion qui règne au niveau central de l’Etat, était l’occasion toute trouvée pour les rebelles du MNLA, de se défaire du reste du Mali. Ils semblent parvenir à leur but, d’autant plus que parmi les soutiens directs du Mali, notamment : la France, n’a jamais fait franc dans cette situation. Pour preuve, après l’annonce de l’indépendance de l’Azawad sur les antennes de la chaîne de télévision : France 24 ; le ministre français de la défense Claude Guéant a semble-t-il changer de langage, déclarant qu’il faut désormais négocier. Négocier quoi ? Pour le moment, il est le seul à pouvoir donner une réponse adéquate à cette question. Ce qui est certain dans cette situation, il ne s’agit surtout pas de négocier une partition du Mali actuel. Mais, rn de pareilles situations ; quand on a à faire à plus fort que soi, alors, la suite est sans…

Donc, il s’agit pour nous maliens des régions de : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti,  de comprendre que le scénario qui semblait être planifier depuis de longues dates par la France, notamment par Nicolas Sarkozy ; son ministre des affaires étrangères, Alain Juppé ainsi que leurs alliés. Et si l’on soutenait que le scénario était dans un premier temps, de faire partir le défunt col Kadhafi ; installer leurs hommes de main à la tête, pour utiliser les ressources pétrolières et minérales de la Libye ; et ensuite aider les touaregs à retourner au septentrion malien et à créer ensuite leur pays. Les vérités sont souvent cruelles, mais il faut qu’à même les tenir en des circonstances. C’est le cas actuellement au nord Mali.

La crise au Mali est très profonde. Seuls les putschistes de la junte et certains hommes de la classe politique n’ont pas compris le jeu, auquel voulait la France au moment où elle avait planifié la chute du régime du col Kadhafi en Libye. Disons-le franchement, l’objectif n’était pas seulement de faire ATT du pouvoir, mais également, il fallait çà pour diviser le Mali en deux Etats. Là aussi, la cause et les raisons de cette division ne se basent autrement que sur les ressources pétrolières et surtout sur la richesse du sous-sol de l’Azawad. Donc comprenez que les intérêts matériels sont généralement placés au dessus des intérêts humanitaires. « Seuls les imbéciles ne le comprennent pas ainsi ».  
Par Zhao Ahmed Bamba        

Le Coq 13/04/2012