Ligue un de football / Force et faiblesse des équipes ?

Son  handicap est qu’il inscrit peu de buts contrairement aux précédentes années. Et puis, le jeu physique du Djoliba lui permettait de parvenir à bout de ses adversaires en deuxième mi-temps. Ce qui n’est pas le cas cette année. Il semble baisser de régime sur ce plan. Cela risque de lui coûter cher s’il ne trouve pas de solution à ce handicap qui était incontestablement son point fort. Le temps lui permettra t-il de le faire ? Il doit se donner  les moyens s’il veut décrocher le titre de champion.

Le Stade Malien de Bamako qui avait eu quelques soucis au démarrage du championnat pour rester en tête du classement est à la nuque du Djoliba, leader. Cette montée en flèche d’Abdoul Razack (coach du Stade) et ses poulains, prouve qu’ils retrouvent petit à petit leur marque, surtout  en attaque. La défense qui avait montré plus d’une fois de signes de fébrilité, commence à se retrouver. Pour prendre la tête du championnat et même espérer être champion, les locataires de Sotuba doivent rester sur cette lancée.

L’AS Bakaridjan de Barouéli avait trébuché en début du championnat, mais elle commence à retrouver ses automatismes. Les premières défaites des Ségoviens étaient-telles  dûes démarrage de la saison ? L’on est tenté de répondre par oui. Le fait, qu’ils soient troisième du classement est une illustration. Dougoutigui (entraineur) et ses joueurs doivent ce résultat à leur solidité défensive et offensive. Si les joueurs de Dougoutigui suivent à la lettre ses conseils, ils pourront faire mal dans ce championnat. Mais, à condition qu’ils maintiennent la forme. La Jeanne d’Arc, sans être très dangereuse cette année, se tire d’affaire. Son efficacité est prouvée par le fait qu’elle a le meilleur buteur.

Mais souvent, l’équipe tombe dans la facilité de jeu. Ce qui doit être corrigé par l’entraineur. Le Réal qui a fait le premier tour du championnat l’année dernière sans être vaincu, se trouve au beau milieu du tableau actuellement. Les Noirs et Blancs avaient eu du mal à être à ce niveau. Il a fallu changer le coach pour qu’ils retrouvent le souffle. Ils doivent travailler plus pour être à leur niveau de 2011. Le Centre Salif Kéita (CSK) n’est pas cette année à son niveau de l’année dernière au premier tour. Même si il n’est pas en mauvaise posture, il a du mal à montrer son vrai football au public sportif malien cette année. Le Club Olympique de Bamako (Cob), contrairement à l’année dernière où il a fait le premier tour avec brio, est dans la tourmente. Il a perdu son football d’ensemble et de cohésion.

L’Association sportive de Korofina (Asko) avait du mal à enregistrer des victoires. Une contre performance qui l’a mise dans une position délicate. Mais, elle a retrouvé le sourire depuis deux journées avec l’arrivée du nouveau coach, Mamadou Sy. Ce dernier doit aider les joueurs de Korofina à retrouver leur vrai football. Le CS Duguwolofila  était dans le quarté du classement de l’année dernière au premier tour. Ce qui n’est pas le cas actuellement. L’équipe ne parvient plus à retrouver son efficacité offensive et défensive. L’Association sportive de Bamako (ASB), peut s’estimer heureuse d’être neuvième du classement. Cela prouve qu’elle fait un léger mieux que l’année dernière. Nouvellement montée en D1, l’association sportive de Missira (Asom) se tire d’affaire dans ce championnat. Elle peut compter sur l’efficacité de son attaque et de son milieu qui est composé de bon joueur pour le conduire à bon port. Pourvu qu’elle ne se fatigue pas avant la fin de la saison.

Le Sigui de Kayes qui est monté cette année également avait bien commencé la saison. Mais sa défense commence à dérouter. En deux journées (11è et 12è journée), les Kayesiens ont pris 10 buts. Ce problème mérite d’être corrigé très vite par les joueurs des rails. Le Nianan  ne parvient pas à montrer son talent d’antan, mais tente de faire mieux. Ce travail doit continuer pour que l’équipe se maintienne. La case de l’AS Police brule cette année. C’est la seule formation qui n’a enregistré aucune victoire pour l’instant. A ce rythme, il faut craindre pour elle. Le Stade malien de Sikasso est dans l’impasse. Il a beaucoup à faire pour se maintenir cette année.

Hadama B. Fofana

Le Républicain 29/02/2012