Le Regard de Destin: Fréquence des divorces à Bamako, La quête du matériel fragilise les unions

De nos jours les divorces sont fréquents. Ils sont dus à la non satisfaction des attentes et au manque de communication dans le couple. Au début de la relation, les amants ne parlent pas des attentes qu’ils ont de leur futur conjoint. Ils ne questionnent sur ce que chacun attend de l’autre pour être satisfait une fois en couple. Les hommes une fois mariés ne parlent plus beaucoup et ne laissent pas le soin à leur épouse de s’exprimer, accaparés qu’ils sont par la télé, les problèmes au boulot et ne prêtent pas une oreille aux femmes : à trop accumuler les non-dits, la frustration s’accumule. Les hommes, une fois mariés, ne se préoccupent plus de faire plaisir à la conjointe cloîtrée à la maison entre les fourneaux. Au début de la relation, il faut essayer de savoir ce que chacun des conjoints attend de l’autre.

A l’inverse une femme libertine et adepte des concerts et soirées pourrait elle rester à la maison et accueillir son mari exténué après une journée de dur travail ? Ne faudrait-il pas évaluer les besoins de l’un par rapport à l’autre pour voir s’ils sont compatibles et cela dès le début de la relation. Quelle attitude la future conjointe a-t-elle vis à vis de l’argent du couple, est-elle dépensière ou économe car un couple demande un minimum d’organisation. Et les surprises affectives ? Le mariage actuel nous semble être d’abord un problème de moyens, ensuite de respect mutuel de l’autre qui passe par une bonté de cœur, qui hélas est un cadeau divin.  

Serveuses de bars

Le salut est-il dans les maquis et bars

De nos jours, nos sœurs sont de plus en plus en train de s’intéresser à ce métier. Les femmes ou filles qui l’exercent sont traitées de tous les noms d’oiseaux et travaillent dans des conditions pas toujours agréables. Elles travaillent chaque jour sans relâche pour améliorer leur quotidien. Elles sont des milliers qui, pour diverses raisons dont l’absence de soutien familial, la pauvreté des parents ou un cursus scolaire non achevé pour ne pas dire des plus courts, trouvent leur salut dans les maquis, bars et restaurants où elles offrent leurs services. Mais elles n’y sont pas du tout choyées, le milieu n’étant pas toujours fréquenté par des enfants de chœur ; aussi entend-on souvent les appeler « bordelles » parce qu’elles seraient à la disposition de tous les mâles en touffeur. Beaucoup sont analphabètes ou ont eu un cursus scolaire des plus chaotiques et éphémères.

Elles n’ont trouvé à s’employer que dans ce métier de serveuses pour ne pas tendre continuellement la main à tout venant afin de subvenir à leurs besoins. Mais hélas ! La mauvaise réputation leur colle à la peau. Ainsi, pour nombre de clients, en tout cas pour une grande partie d’entre eux, ces filles ne sont rien d’autres que des prostituées qu’il faut traiter comme telles. Elles sont aussi la plupart du temps victimes de petits copains qui font dans la jalousie lorsqu’ils les voient en compagnie d’une autre personne ou de personnes qui ont des visées amoureuses sur elles. Et comme on les pense prostituées, certains mâles prennent très mal leur refus des avances à elles faites et n’hésitent pas à les violenter dans le bar ou à aller même les agresser chez elles. Autre tourment pour ces femmes, il y a de ces clients qui leur tapotent les parties intimes sans aucune pudeur avec à la clé un langage des plus orduriers à leur égard.

Le Républicain 17/12/2010