Le ministre de l’Intérieur tunisien discute avec son homologue italien de la lutte contre la migration clandestine

– Les deux ministres se sont mis d’accord, lors d’un entretien téléphonique, pour poursuivre l’échange d’informations, afin de découvrir les acteurs impliqués dans les passages des migrants africains

AA / Tunis / Maroua Sahli

Le ministre tunisien de l’Intérieur, Kamal Feki, a discuté avec son homologue italien, Matteo Piantidozzi, de la question de la migration clandestine et des moyens de lutter contre ce phénomène.

C’est ce qui ressort d’un appel téléphonique entre les deux ministres, au soir du jeudi, selon un communiqué du ministère tunisien de l’Intérieur.

Le communiqué indique que les deux hommes ont « passé en revue la réalité et les perspectives des relations de coopération et des programmes de partenariat liant les ministères de l’intérieur des deux pays, notamment dans les domaines de l’immigration et du crime organisé ».

Les deux parties sont convenues de « continuer à échanger des informations à cet égard, afin de découvrir les parties impliquées dans les passages des migrants africains depuis les pays d’Afrique subsaharienne et sahélienne vers la Tunisie, afin de faciliter leur traversée vers l’Europe ».

Au cours de cet appel, les efforts des deux parties pour soutenir les capacités des unités sécuritaires tunisiennes à lutter contre les réseaux actifs dans le domaine de la traite des êtres humains et à organiser des passages de migrants clandestins entre les deux pays, ont également été passés en revue, selon le même communiqué.

Le 23 juillet dernier, Rome a accueilli la Conférence internationale sur le développement et la migration irrégulière, en présence des dirigeants des pays méditerranéens, dont l’objet était de lutter contre le flux irrégulier de migrants et de développer l’Afrique.

Au 16 du même mois, la présidence tunisienne a annoncé la signature d’un mémorandum d’accord avec l’Union européenne sur un “partenariat stratégique et global“ entre les deux parties, dans des domaines tels que la promotion du commerce et la lutte contre la migration irrégulière, d’une valeur de plus de 750 millions d’euros (environ 834 millions de dollars).

Le président tunisien Kaïs Saïed a appelé à plusieurs reprises à la mise en place d’une coopération internationale pour faire face à la cadence grandissante de la migration irrégulière, et a souligné que “des solutions locales à ce phénomène ne peuvent être trouvées“.

Durant les derniers mois, le rythme de la migration irrégulière vers l’Europe via la Tunisie s’est encore accéléré, à cause des répercussions des crises économiques et politiques qui secouent les pays de la région, d’où les appels à la communauté internationale pour prendre des mesures décisives afin de réduire ce phénomène de la migration clandestine.

Source: Maroua Sahli