Cette visite inopinée du ministre de la Santé avait pour but de s’enquérir de l’état des lieux dudit hôpital. Mais l’hygiène (l’élément essentiel de cette visite) n’était pas au rendez-vous. Pourtant, rappelle souvent le ministre Makadji, « on peut être pauvre mais on a le droit de vivre dans un cadre sain ». L’un des objectifs de cette visite surprise était de s’imprégner du fonctionnement des différents services : accueil, urgences, état des matériaux médicaux, pédiatrie, et la pharmacie où la disposition et le conditionnement des stocks des produits pharmaceutiques intéressaient beaucoup le ministre…
Dès son arrivée sur le terrain, le ministre fut étonné par l’absence de presque tous les responsables de l’hôpital, du DG à la surveillante générale. Durant les 4 h de ce contrôle inattendu, le DG s’est toujours fait attendre alors qu’il aurait été informé de la présence du ministre. Quant à la surveillante générale, elle a pris le train en marche avec l’excuse d’une réunion.
Malgré l’absence de ces cadres, M. Magadji a poursuivi son inspection en sillonnant tous les coins et recoins de l’hôpital. Il a même échangé avec des accompagnateurs de malades qui lui ont signalé des problèmes tels que la non-évacuation des ordures (ménagères et biomédicales), des eaux stagnantes, des toits suintants…
Le ministre dit avoir pris bonne note des différentes doléances à lui communiquées par les malades sur le disfonctionnement des services d’hygiènes et d’assainissement de l’hôpital, et promet d’agir en conséquence. Il rassure que cette visite n’a aucun rapport avec les doléances du syndicat de l’hôpital Gabriel Touré, qui réclame un changement profond au sein de la structure.
Pour le ministre, cette visite est loin d’être la dernière du genre. Il prévoit d’autres dans les autres structures hospitalières tels le Point G ou encore l’Hôpital du Mali entre autres. Cette fois-ci avec des sanctions méritées à la clé.
Kadidiatou Djiré
L’ Indicateur Du Renouveau 04/06/2012
