L’Arthropode 21ème hivernage dans la douleur et l’amertume mais non sans espoir

Si les medias ont douloureusement vécu les contrecoups de tout ce gâchis allant de la partition du pays à l’anarchie socio-politique et institutionnelle, ils ont dans l’ensemble essayé de faire entendre raison aux protagonistes politicards et activistes confondus. Même si les lignes éditoriales ont été plus tranchées sinon tranchantes. L’Arthropode qui remercie ses lecteurs au passage se retrouve dans le reportage et les analyses de notre confrère l’Essor du mardi 5 Juin. La qualité du reportage et l’analyse de nos éminents confrères (Saouti L. Haïdara, Alexis Kalambry, Tiégoum Boubeye Maïga et  Souleymane Drabo) sont d’une pertinence que nous nous approprions volontiers.

Somme toute, les medias restent et demeurent un maillon important et incontournable dans la résolution de la crise socio politique pour ne pas dire la tragédie sinon le psychodrame que le Mali vit. Aujourd’hui, nous pouvons entonner avec tous les confrères et les maliens épris de paix, de justice et de démocratie, et profondément amoureux de notre chère patrie : Plus jamais ça ! Mais cela suffit-il à  atteindre l’objectif visé ? Pas évident.

Il est aujourd’hui plus qu’urgent (Et le moment et l’heure s’y prêtent) de renouer avec le dialogue, la concertation afin de se regarder (non plus en chiens de faïence) se parler et de penser à la République du Mali, notre  chère patrie. Cela passe par un cadre approprié, pensé et mis en route par le Gofernement (qui tarde encore s’il n’est encore indolent) avec l’aval des forces vives triées sur le volet (les leaders) pour une construction qualitative de ce qu’on peut appeler la renaissance démocratique.

Les erreurs de coaching de la CEDEAO, du Médiateur et des principaux acteurs de la transition peuvent être sereinement corrigées dans ce cadre pour le bonheur de tous. Si tant est que la volonté de tous est la reconquête du Nord et l’organisation des élections par des Institutions et des structures légitimes et crédibles. Les politicards et les activistes de la société civile sont interpellés et doivent mettre bas les passions et les égos au profit de l’intégrité  territoriale et la renaissance du Mali.

L’UA et la Communauté Internationale peuvent nous être utiles si, et seulement si, nous créons les conditions idoines de leur accompagnement.

El Hadj Mahamane Hamèye Cissé

 

Le Scorpion  06/06/2012