Journée du 8 mars / Loin du folklore et place à la réflexion sur l’émancipation de la femme

Mais auparavant, Mohamed Ag Akeratane, coordinateur de l’ONG MZC, est revenu sur quelques actions que l’ONG a déjà menées en faveur de la promotion socioéconomique de certaines femmes maliennes, à travers l’appui accordé à plus de 80 associations. Pour lui, le choix de ce thème est d’une importance capitale, parce que vise à aider les femmes maliennes à comprendre le vrai sens du 8 mars, afin qu’elles puissent se l’approprier. Pour sa part, Mme Katily Hadiaratou Sène, représentante du maire de la Commune V, a salué cette initiative du MZC. Le professeur Rokia Sanogo est ensuite revenue sur les grandes dates du combat des femmes dans le monde qui ont conduit à l’adoption de la journée internationale de la femme par l’ONU en 1977. « Il a fallu un combat d’au moins 7 ans pour avoir une journée internationale de la femme », a-t-elle déclaré.

Le combat pour l’émancipation de la femme dans le monde ne date pas d’aujourd’hui. « C’est un combat de longue haleine », a-t-elle ajouté. Pour tout cela, elle dira que le 8 mars ne doit pas être seulement une journée folklorique, mais doit avoir une forte dose de réflexion sur l’émancipation de la femme. « Les femmes à travers le monde doivent se donner la main pour faire de la journée du 8 mars, une journée de combat pour avoir des droits et éviter qu’on ne leur enlève des droits déjà acquis », a-t-elle conseillé. Le Professeur Rokia Sanogo pense que cela possible si et seulement si les femmes disent non à l’instrumentalisation.              

Assane Koné

Le Républicain 12/03/2012