Italie: Berlusconi acquitté mais pas sauvé par RFI

 

Silvio Berlusconi a été acquitté dans le procès du Rubygate ce vendredi 18 juillet. L’ancien chef du gouvernement italien avait fait appel de sa condamnation pour prostitution de mineure et abus de pouvoir.

 


Il y a un an, en première instance, la justice lui avait infligé une peine de sept ans de prison et interdiction à vie de mandat public. Cette décision constitue une victoire pour le leader de Forza Italia, dont la saga judiciaire n’est toutefois pas terminée.
La décision a surpris tout le monde, à commencer par les avocats de Silvio Berlusconi. « Le verdict va au-delà de nos attentes les plus optimistes », a déclaré Maître Franco Coppi. L’ancien premier ministre s’est dit « ému » et a remercié « la majorité des magistrats qui font leur travail en silence, avec une rigueur et un équilibre admirables ».
Les juges ont estimé qu’il n’y avait pas de preuve sur l’abus de pouvoir. Sur la prostitution, les faits reprochés ne constituaient pas un délit. L’ex-cavaliere avait toujours affirmé qu’il ne savait pas que la jeune Karima el-Mahroug était mineure.
Ses partisans ont salué la nouvelle, rassurés pour l’avenir de Forza Italia, parti en déclin dont Silvio Berlusconi n’a jamais lâché les rênes malgré ses démêlés avec la justice.
Le feuilleton judiciaire se poursuit
Cet acquittement n’a rien de définitif. En effet, le parquet peut toujours décider de se pourvoir en cassation. La procédure durera alors plusieurs mois.
Autre affaire, le procès pour fraude fiscale. Après avoir été condamné à un an de prison, l’ancien chef du gouvernement s’est vu remettre une peine de substitution avec des travaux d’intérêt général. Il vient d’ailleurs d’effectuer sa onzième journée aujourd’hui.
Un autre procès est en cours pour corruption de sénateur. Et deux autres affaires sont examinées par la justice, l’une concerne des accusations de faux témoignage, l’autre de corruption de témoins, dans l’affaire Rubygate justement.
Une nouvelle condamnation définitive pourrait annuler la peine de substitution et renvoyer Silvio Berlusconi en détention.


RFI 2014-07-19 23:54:30