Insécurité au Nord-Mali / ATT paye-t-il à la France les pots cassés ?

Le printemps arabe pourrait se transformer en hiver très rude pour nos pays. ‘’ Lors de l’ouverture de la  conférence régionale sur  l’impunité, la justice et les droits de l’homme, le président ATT avait indiqué : ‘’ ce thème présente un intérêt particulier pour les pays de notre sous-région, qui ces derniers temps ont vécu, pour certains, des situations qui affectent sérieusement leur processus de développement, dans le cadre de l’édification de l’Etat de droit dont la Justice constitue l’épine dorsale…

‘’ Sollicitant l’aide de la communauté internationale, il avait ajouté que notre espace au sein de la CEDEAO et même au-delà est confronté aujourd’hui à de nombreuses menaces au nombre desquelles : le crime organisé, la circulation anarchique des armes, le trafic de la drogue et les traficsillicites en tous genres, qui constituent des facteurs de désintégration sociale et économique. ‘’ Pour SlateAfrica : ‘’ le président malien Amadou Toumani Touré préfère pointer du doigt les ex-combattants pro-Kadhafi d’origine malienne revenus de Libye. Certains, armés, se sont soustraits à l’autorité de l’Etat malien. Une façon pour ATT de se défausser en faisant porter indirectement la responsabilité des enlèvements aux pays de l’Otan, accusés d’avoir transformé le Sahel en poudrière. Les enlèvements au Sahel ne sont cependant pas nés avec le conflit libyen.

‘’ C’est dire que le président de la République est aujourd’hui entre le marteau et l’enclume, car, il ne peut demander l’aide de la communauté internationale tout en stigmatisant sa responsabilité dans la nouvelle crise au Nord-Mali. En fait, d’autres sous entendus jalonnent ces déclarations d’inquiétude, en l’occurrence, les tergiversations du chef de l’Etat concernant la reconnaissance du Cnt libyen, la reconnaissance tardive de la légitimité du président Alassane Dramane Ouattara et, selon nos sources, la non signature des accords de réadmission relatifs à l’émigration de nos compatriotes en France et les diverses accusations d’être le maillon faible de la chaîne sécuritaire. Toutes choses qui font dire qu’aujourd’hui, ATT est en train de payer ses divergences avec la communauté internationale et en particulier, la France. C’est pourquoi, au cours de chaque cérémonie, il multiplie les appels à leur endroit, d’autant plus que le financement des élections de 2012 reste à la charge exclusive du gouvernement.     

Baba Dembélé

Le Républicain 05/12/2011