GRÈVE DES ASSOCIATIONS DES PROMOTEURS D’ECOLES PRIVEES La perte de connaissances des enfants continue

Au Mali, la crise scolaire ne cesse de défrayer la chronique, avec des milliers d’élèves privés de leurs droits de l’éducation. C’est ce que vient de confirmer le Groupements des associations des promoteurs d’écoles privées

La preuve de cette privation de scolarité est qu’au début de cette semaine, les associations des promoteurs d’écoles privées ont entamé  une nouvelle phase de grève  de 120 heures, favorisant donc la perte de connaissance des enfants évoluant dans ces établissements scolaires.

En effet, c’est suite à l’assemblée générale, tenue le 11 Mars 2023 par le groupement des associations de promoteurs et promotrices d’écoles privées (GAPEPM) à la Bibliothèque Nationale, sise à Hamdallaye ACI 2000, que cet arrêt de travail a été décidé. Le GAPEPM a  ainsi informé  l’ensemble des promoteurs d’écoles privées du district de Bamako et de toutes les régions que les résolutions de grève ont été retenues. Ces résolutions exigent  le payement intégral des 20% de frais scolaires et demi-bourses en souffrance au titre de l’année scolaire 2021-2022 avec comme conséquence la cessation de travail pour 120 heures au niveau des établissements privés de l’enseignement secondaire général, technique et professionnel à compter du lundi 13 mars 2023.

Ces résolutions décrétant la grève frappent directement les élèves, qui ne demandent qu’à aller étudier.  Ladite grève, qui a commencé depuis le 13 mars dernier, prive ces enfants d’être dans les classes faisant d’eux des victimes de divers vices comme l’oisiveté, la paresse, voire la délinquance….

Cette décision prise par ce regroupement vient non seulement mettre les enfants étudiant dans ces écoles privées dans une posture de perte de savoir, mais aussi et surtout favoriser les non émargements des enseignants au sein desdites écoles.

Il urge donc que l’Etat trouve une solution très rapide à cette situation, puisqu’on ne peut pas prétendre refonder une nation en laissant son école observer ces arrêts d’activités pourtant évitables. Car, le meilleur moyen de tuer une nation est de sacrifier sa jeunesse ou de la priver d’éducation à travers des grèves comme celles-ci, à quelques encablures des examens de fin d’années.

Lamine BAGAYOGO