Gouvernement Valls II: François Hollande appelle à «jouer collectif»

Une rentrée placée sous le signe de la collégialité.

Ce conseil des ministres a commencé par un message en forme de rappel à l’ordre du président de la République. Il y a une ligne qui a été fixée c’est celle du Pacte de responsabilité. François Hollande a aussi fixé la méthode : « Collégialité. Solidarité. On ne joue pas individuel. Être ministre, ça n’est pas simplement être chef d’une administration, c’est jouer collectif ».

Enfin le président a assigné des missions à ses ministres : s’occuper des attentes immédiates des Français (emploi, logement, sécurité) et puis aussi redonner confiance, c’est la clef. « En France comme ailleurs les peuples doutent et les Français n’échappent pas à la règle, explique André Valini tout nouveau secrétaire d’Etat à la réforme territoriale. Ils doutent de leur pays, ils doutent de la politique, il faut leur expliquer que la situation est difficile mais que la France a des atouts pour la surmonter cette situation. La politique que mène le gouvernement ramènera la confiance avec du temps. Parce que les réformes courageuses, structurelles comme on dit, que nous avons entreprises et qui n’ont pas été entreprises avant, notamment par la droite, finiront par porter leur fruit. »

Mais ça, ça n’est pas pour tout de suite. On l’a compris sur le front économique en effet, les difficultés sont toujours là. Les chiffres mensuels de chômage seront connus en fin de journée. Et Manuel Valls a déjà prévenu, ils seront mauvais.

François Fillon: «Comment ne pas penser que François Hollande se révèle incapable de concevoir l’avenir de la France»Ce matin à Rouez-en-Champagne dans la Sarthe 27/08/2014 – par Pierre Firtion écouter

A droite, les réactions à la composition du gouvernement sont nombreuses. L’ancien Premier ministre UMP de Nicolas Sarkozy, François Fillon, qui effectuait sa rentrée politique ce matin dans son fief de la Sarthe, a mis en doute la capacité de la nouvelle équipe à réformer le pays. « Sortir du gouvernement les opposants les plus notoires ne suffira pas, a assuré l’ancien chef du gouvernement. Qui pourrait croire que le nouveau gouvernement aura la capacité politique, parlementaire, institutionnelle d’engager les réformes urgentes qui peuvent seules permettre à notre économie de se remettre en marche ? »

 

RFI