ÉDUCATION NATIONALE :  La scolarisation des filles reste au centre des priorités

 A cause des ses enjeux (sociaux, économiques, politiques…) très importants, la scolarisation et le maintien des filles à l’école demeurent une priorité absolue pour les autorités maliennes. Une volonté politique concrétisée par la multiplication des initiatives comme «Stronger Together» (Plus fort en ensemble) dont l’édition 2021 a été lancée le 9 décembre 2021 par Mme Sidibé Dédeou Ousmane.

«La scolarisation des filles est une préoccupation qui me tient à cœur» ! Telle est la conviction que Mme la ministre Sidibé Dédeou Ousmane confie régulièrement à ses interlocuteurs. Elle ne cesse de leur rappeler surtout que l’éducation de la jeune fille est un facteur important d’autonomisation de la Femme. Cette volonté politique se manifeste par de nombreuses initiatives comme «Stronger Together» (Plus fort en ensemble) dont l’édition 2021 a été lancée le 9 décembre 2021 par Mme Sidibé Dédeou Ousmane.

Plusieurs personnalités ont pris part à cette cérémonie. Il s’agissait d’une caravane d’information et de sensibilisation pour le changement social et comportemental dans le cadre du maintien des filles à l’école. Pendant 10 jours, les caravaniers ont sillonné les villes de Bamako, Dioïla, Bougouni, Sikasso et Kita  pour véhiculer des messages en rapport avec le thème, «Éducation des filles et leadership féminin». Pour l’édition 2021 «du projet pour l’autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel» (SWEED), le gouvernement du Mali a négocié et obtenu un fonds additionnel auprès de la Banque mondiale et de l’Agence française de développement (AFD) pour mener à bien cette campagne.

Le Chef de cabinet du ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population, Mme Kouyaté Fatimata Sininta, a rappelé que la région du Sahel était l’une des parties du monde où les défis démographiques étaient très importants. Selon elle, au plan national, «le potentiel du dividende démographique reste faiblement exploité au regard d’un certain nombre de facteurs dont la lente transition démographique et la persistance des inégalités de genre». Et d’ajouter que c’est pour «renverser cette tendance» qu’est né le projet Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (SWEED) lancé en novembre 2015 avec le soutien financier de la Banque mondiale, l’appui technique du Fond des Nations unies pour la population (UNFPA) et de l’Organisation ouest africaine de la Santé (OOAS).

Elle a noté que le projet SWEED visait globalement à accélérer la transition démographique en vue d’accélérer le dividende démographique et de réduire les inégalités de genre dans la région du Sahel, tout en renforçant le niveau d’autonomisation économique des femmes et des adolescentes dans la région et le développement du capital humain de qualité par un accès plus grand à une éducation de qualité, à la santé, à des services sociaux de base.

Dans son discours de lancement de la campagne, le ministre Sidibé Dédeou Ousmane a déclaré que cette caravane offrait l’opportunité de communiquer sur les principaux déterminants du décrochage scolaire des filles et leurs conséquences sur le devenir de ces dernières. «Cette campagne nous offre aussi un cadre de partenariat pour mobiliser toutes les énergies autour du maintien des filles à l’école dans un contexte marqué par la pandémie à Covid-19 et l’insécurité», a-t-elle souligné.

Elle a également précisé que cette initiative permettait, entre autres, de renforcer les connaissances, les altitudes et les pratiques des populations cibles sur les thématiques du projet, particulièrement sur la Santé reproductive, l’Education et l’autonomisation des filles et des femmes ; susciter l’engagement des autorités régionales et locales à accompagner les actions du Projet SWEEDD ; mobilier les chefs religieux et traditionnels pour mener des actions de plaidoyer en faveur de l’éducation de la jeune fille et de la promotion du leadership féminin.

«Cette édition vise à établir un lien entre l’éducation des filles et le renforcement du capital humain, en mettant le focus sur la sensibilisation. Et les interventions visent le maintien des filles à l’école ; l’accès à la formation, à l’emploi, aux opportunités économiques et aux instances de prise de décisions», a rappelé Mme Sidibé dans son discours de lancement. Ce fut aussi une occasion pour le ministre Sidibé Dédeou Ousmane de féliciter les cadres de son département pour leur engagement et leurs efforts inlassables qu’ils fournissent au quotidien pour promouvoir l’éducation des jeunes filles.

«Je félicite le personnel de mon département pour son engagement quotidien à rehausser le niveau de la scolarisation et de maintien des filles à l’école», a indiqué la cheffe du département de l’Éducation. Et Sidibé Dédeou a également saisi l’occasion pour féliciter le projet SWEDD et les membres du Comité national «Communication pour un changement social de comportement» (CCSC) pour leurs combats en faveur de la promotion de l’éducation des filles.

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EDUCATION/COOPERATION

 L’axe Bamako-Alger consolidé par une convergence de vues

Au ministère de l’Education nationale, l’année 2022 a débuté par une audience accordée par le ministre au nouvel ambassadeur de la République algérienne populaire et démocratique le 3 janvier dernier. Avec M. El-Haouès Riache, les échanges ont porté sur quelques préoccupations dans le secteur de l’éducation notamment la formation professionnelle.

La ministre Sidibé Dédeou Ousmane a sollicité ce pays frère pour la relance d’un certain nombre de spécialités dont la mécanique, l’électricité, la construction… «Ces formations peuvent être données déjà après le DEF», a assuré Mme Sidibé. Le diplomate algérien, M. El-Haouès Riache, a manifesté la volonté de son pays à accompagner le Mali sur le plan éducatif. Les économies les plus performantes, les plus stables reposent sur la formation professionnelle selon l’ambassadeur… et qui se dit disponible à accompagner le département. L’Algérie a plus de 340 formations réparties sur différents programmes d’enseignement. Lors de l’audience, Mme Sidibé Dédeou Ousmane est revenue sur la solidarité qui marque les relations avec le voisin algérien avec qui le Mali partage plus de 1 300 kilomètres de frontières. Elle a ensuite mis l’accent sur tout ce que l’Algérie fait dans le domaine de l’Education pour aider le Mali.

Pour terminer, Madame le Ministre a souhaité la bienvenue en terre malienne au diplomate algérien et formulé des vœux pour la réussite de sa mission dans son pays d’accueil. Pendant l’audience, Mme Sidibé Dédeou Ousmane avait à ses côtés le Secrétaire Général, Kinane Ag Gadeda, et le Conseiller technique chargé de la Coopération, Ismaïla Berthé.

Il faut aussi noter que le ministre de l’Education nationale avait rencontré les PTF à la veille de la rentrée scolaire 2021-2022. A cette occasion, elle leur avait prouvé que l’Education reste l’une des priorités des hautes autorités du pays. Les échanges ont, entre autres, porté sur l’état de préparation de la rentrée 2021-2022 ou encore le redéploiement des enseignants. Les PTF ont beaucoup apprécié le cadre de dialogue initié par le ministère. A cette occasion, le porte-parole des PTF du secteur avait salué l’initiative «un élève, un arbre».

Ils avaient aussi réitéré leur engagement à accompagner notre pays à améliorer la qualité de l’enseignement tout en sollicitant des garanties pour une année scolaire apaisée. Plusieurs défis auxquels l’Ecole malienne est confrontée ont été évoqués, notamment la situation des écoles communautaires. Selon la ministre Sidibé Dédeou Ousmane, c’est dans la synergie d’actions que ces obstacles peuvent être surmontés.

Des questions transversales ont été posées dont la question de la double vacation, la formation initiale et continue des enseignants, la scolarisation des filles, l’insécurité alimentaire, la présence de l’Etat dans certaines zones et les services sociaux de base. La ministre a demandé plus d’engagement et d’appui pour endiguer tous ces problèmes.

Comme preuve de la volonté politique de faire de l’accès à l’éducation une réalité pour tous les enfants du pays, elle a indiqué que 26 nouveaux CAP et 6 académies seront opérationnelles cette année 2021-2022. En plus des préoccupations exprimées, il a été question des innovations et des nouveaux apports que les PTF entendent proposer pour accompagner l’Ecole malienne. Un accompagnement dont l’efficacité va surtout dépendre d’une meilleure coordination des actions selon les mandats et les missions.

L’accompagnement des PTF très attendu pour une mise en œuvre efficiente du PRODEC 2

Deux volets ont suscité également beaucoup d’intérêt, à savoir l’enseignement à distance et la qualité de l’enseignement technique et professionnel. A cette rencontre, les Partenaires techniques et financiers du secteur ont manifesté leur volonté d’accompagner les acteurs de l’Ecole malienne. La rencontre avait pris fin sur une note d’espoir sur fond d’engagement.

Avec l’appui des PTF, le Département va poursuivre la mise en œuvre du nouveau plan sectoriel tracé dans le Programme décennal de développement de l’éducation et de la Formation professionnelle (PRODEC 2) officiellement lancé le 15 décembre 2020.  Le PRODEC 2 définit les objectifs et les stratégies pour les dix prochaines années du secteur de l’Education et de la Formation professionnelle. Sa mise en œuvre permettra d’offrir à tous les enfants maliens une éducation de qualité.

«Pour une mise en œuvre réussie du PRODEC2, nous sollicitons l’accompagnement de tous les partenaires de l’école. C’est le lieu, pour moi, de remercier tous nos partenaires sociaux, techniques et financiers pour leur accompagnement constant et de leur demander de rester toujours mobilisés à nos côtés», avait souhaité Mme Sidibé dans son message de la rentrée 2021-2022.  Et de se féliciter de «l’engagement à nos côtés des Partenaires techniques et financiers pour relever les défis de l’accès, de la qualité et de la gouvernance du système éducatif».​ ​Pour Mme Sidibé Dédeou Ousmane, les défis liés à l’Eduction, singulièrement à la scolarisation des filles, sont nombreux. Mais, est-elle convaincue, «ensemble et avec l’engagement de tous, ils seront relevés» !

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«MISS SCIENCES» AU MALI

 Une motivation pour pousser les filles vers les filières scientifiques

La 3e édition du concours «MISS SCIENCES» a enregistré la participation de près de 80 filles (des 10e, 8e, 6e et 3e année) de 20 académies d’enseignement du Mali. Il s’agit d’une initiative du ministère de l’Education nationale en partenariat avec la Commission nationale malienne de l’UNESCO et l’ICESCO qui vise à pousser les filles vers les filières scientifiques.

Le Mémorial Modibo Kéita a abrité la cérémonie de remise des prix aux gagnantes de la 3e édition du concours «Miss sciences» le 21 octobre 2021. L’événement a été rehaussé par la présence du ministre de l’Education nationale et de celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ; des Partenaires  techniques et financiers (PTF) du secteur de l’Education et de la crème des femmes sciences scientifiques du Mali.

Sensibiliser les jeunes filles et adolescents sur les filières scientifiques ;  récompenser les jeunes filles et adolescentes brillantes dans les différentes matières scientifiques ; renforcer l’attrait des jeunes filles et adolescentes en les encourageant  vers les disciplines scientifiques  dès le fondamental ; promouvoir le mentorat pour la promotion des filières scientifiques dans l’enseignement supérieur ; encourager la performance des filles en science… Tels sont, entre autres, les objectifs visés par le concours de «Miss sciences».

Selon un récent rapport de l’Unesco sur l’analyse des besoins relatifs à la participation et au renforcement des capacités des adolescentes et jeunes femmes aux sciences, à la technologie, à l’ingénierie et aux mathématiques au Mali, les filles ne représentent que 4,52 %. Et selon la même étude, plus la durée des études s’allonge, plus les filles sont moins présentes. Ce concours est donc l’une des pistes de solution pour renverser cette tendance et inciter les filles à s’orienter vers les sciences et à s’y maintenir.

Contrairement aux années précédentes, l’édition 2021 a innové avec l’organisation des concours régionaux dans les académies aux niveaux des premier et second cycles ainsi que des lycées dans des matières comme les mathématiques, physique-chimie et la biologie.

Au final, c’est Djénébou Coulibaly (élève en classe de 10e) de la Rive gauche de Bamako qui a été couronnée «Miss sciences 2021» dont la marraine était le ministre de l’Education nationale, Mme Sidibé Dédeou Ousmane. La «Reine» de l’année est repartie avec un nombre important de lots de cadeaux  à l’instar des autres Miss et leurs deux dauphines   gagnantes. Partenaire de l’évènement, le projet Sweed s’est également engagé à les accompagner.

Au cours de la cérémonie, Mme Sidibé Dédeou Ousmane, ministre de l’Education nationale, a souligné que «promouvoir une culture scientifique constitue la vision de mon département». Elle a exhorté les filles à «oser les sciences afin de développer le leadership féminin». Elle a fait une mention spéciale aux parents des lauréates pour le travail bien accompli. La cheffe du département de l’Education nationale a remercié l’UNESCO et tous les autres partenaires pour leur engagement. «Ce concours est une véritable innovation et permettra sans doute de faire progresser l’égalité des genres dans les sciences et les technologies», a reconnu Mme Sidibé.

La ministre Sidibé Dédeou Ousmane a aussi profité de l’opportunité pour exhorter les parents d’élèves à encourager les jeunes, notamment les filles, à s’intéresser aux matières scientifiques et techniques pour le développement durable du Mali. Elle a encouragé à plus de «représentativité de qualité des femmes dans le domaine des sciences» tout en appelant ses homologues ministres à l’accompagner pour relever ce défi.

En tant que femme scientifique, Mme Traoré Seynabou Diop (ancienne ministre de l’Equipement et des Infrastructures) a partagé son expérience avec les jeunes filles afin de stimuler chez les jeunes apprenantes le goût des matières scientifiques.

La cérémonie de remise des prix a été rehaussée par la présence de certaines femmes leaders scientifiques, notamment  des anciennes ministres  Assétou Founé Samaké, Gakou Salimata Fofana, Traoré Seynabou Diop… Les PTF et des sponsors avaient également effectué le déplacement, singulièrement les représentants de l’Unicef et de l’Unesco ; Orange-Mali…