Discours d’investiture de S. Cissé,candidat de l’URD à l’élection présidentielle de 2012 au Mali.

 

Monsieur le Président du Mouvement des Jeunes de l’URD ;

Monsieur le Président de la Commission des Finances de l’URD ;

Monsieur le Président de la Commission d’Arbitrage de l’URD ;

Mesdames, Messieurs les Représentants des Institutions de la République ;

Messieurs les Ministres de l’URD ;

Honorables Députés à l’Assemblée nationale;

Monsieur le Président de l’Assemblée Régionale de Mopti ;

Messieurs les Présidents de Conseil de Cercles ;

Mesdames et Messieurs les Maires ;

Mesdames et Messieurs les Conseillers Nationaux ;

Mesdames et Messieurs les Conseillers Municipaux;

Excellences Madame, Messieurs les membres du Corps diplomatique ;

Mesdames, Messieurs les délégués ;

Chers Amis membres des Clubs de soutien ;

Honorables invités ;

Chers camarades ;

Chers amis,

Mesdames, Messieurs ;

Je tiens, avant tout propos, à rendre grâce à Dieu qui nous a permis de vivre ce jour, dans l’unité, la paix et la concorde. Je dédie ce jour à tous les camarades tombés sur le champ de l’honneur. Ces hommes et femmes de foi et d’engagement ont vaillamment milité à nos côtés jusqu’au sacrifice ultime. Puisse DIEU bénir nos actions pour honorer leur mémoire et leur combat pour la paix et la prospérité du Mali !

Je voudrais, également, en votre nom à toutes et à tous, saluer et remercier les personnalités et invités venus rehausser, par leur présence, l’éclat de cette cérémonie. Je voudrais ainsi saluer avec respect :

• Les membres du corps diplomatique, les représentants des partis frères et tous les amis venus de l’extérieur pour partager avec nous ces moments forts de l’histoire de l’URD.

• Les représentants des partis politiques qui nous honorent de leur présence et à qui nous réitérons notre engagement à collaborer avec toutes les forces vives de la Nation pour une démocratie apaisée et un développement solidaire du Mali.

• Les chefs religieux que je salue respectueusement pour leur rôle éminent de régulateurs sociaux dans la stabilité et la paix au Mali, ainsi que pour toutes les prières et bénédictions en faveur du progrès de notre pays.

• Les Familles fondatrices de Bamako : je vous salue respectueusement pour votre grande générosité, merci surtout pour votre hospitalité légendaire !

• Les représentants des syndicats, des organisations socioprofessionnelles, de la société civile, que nous saluons pour leur exceptionnelle contribution à l’approfondissement de la démocratie malienne.

• Je salue chaleureusement les représentants des médias : la presse est un pilier dans l’œuvre de construction

nationale et un partenaire majeur dans l’exercice d’approfondissement de la démocratie. Et la belle illustration est, qu’aujourd’hui, nous allons, à travers cette convention d’investiture, communier avec les Maliens et le Monde grâce aux

chaînes de télévision, aux radios, aux journaux et aux médias de l’internet.

• Chers Amis des Clubs de soutien, je sais votre engagement et votre détermination à relever le défi de la victoire. À cet effet, vous ne comptez ni votre temps ni vos ressources. Je suis redevable de votre attachement. Je vous remercie

infiniment et vous dis à quel point je suis fier de vous. Je voudrais, enfin, remercier tous les orateurs qui m’ont précédé et qui ont tenu des propos si aimables à mon endroit. Monsieur le Président ; Il me plaît, au nom de tous, de

souhaiter la bienvenue à tous les délégués et plus particulièrement ceux venus de l’extérieur. Je tiens à leur exprimer ma reconnaissance pour l’hospitalité qu’ils m’offrent à chacun de mes séjours dans leurs pays d’accueil respectifs.

Les Maliens de l’extérieur, tous les Maliens de l’extérieur, pensent au pays et travaillent pour son progrès : je peux le témoigner ici. Nous pouvons être fiers d’eux ! Vous me permettrez également, chers amis, de féliciter, très

solennellement, le Bureau Exécutif National du Parti pour le travail effectué au cours des huit dernières années. Les résultats obtenus sont tout simplement remarquables. Aussi, je voudrais, avant d’aller plus loin, que nous puissions

tous célébrer l’un d’entre nous. Je salue cet homme pour la qualité de son leadership, son sens du consensus et du rassemblement, sa rigueur d’organisation et son sens de la discipline. Ses qualités personnelles ont permis à l’URD de

s’imposer sur l’échiquier politique national, en si peu de temps, et de fort belle manière. Je vous prie de vous tenir debout pour ovationner notre Président, le Président de notre parti, le Président Younoussi TOURE. A travers

le Président Younoussi TOURE, je tiens à saluer singulièrement l’engagement militant de tous nos délégués : hommes et femmes, jeunes et vieux, eux, qui servent le Parti avec conviction et attachement, partout, au Mali comme à

l’extérieur. A vous tous, je dis : MERCI ! Merci pour le triomphe de nos idées.

Merci pour le combat des jeunes, des femmes et des cadres de l’URD. Merci d’avoir entretenu la flamme et de la raviver en permanence au point d’en faire le flambeau que vous me passez, aujourd’hui. Ce flambeau magnifique de l’URD, je le reçois, honoré et rassuré, car je vous sais, tous, à mes côtés. Chers amis, ici réunis, Chers militantes et militants de l’Union pour la République et la Démocratie, Chers compatriotes du Mali, d’Afrique et du Monde, Je ne peux continuer cette allocution sans vous dire ma fierté de voir notre parti, l’Union pour la République et la Démocratie, relever le défi de réussir cette investiture du candidat de notre parti. Je tiens tout particulièrement à

féliciter les militantes et militants de l’URD qui ont su, tout au long de ces années, bâtir avec méthode, abnégation, engagement et générosité, ce parti politique qui fait la fierté des Maliennes et des Maliens. Reconnaissons-le,

avec modestie, c’est une prouesse sur le continent africain, encore en apprentissage démocratique. Pourtant, cela ne nous surprend pas : c’est une réussite malienne. Le Mali a toujours été à l’avant-garde des idées, des tendances et des mouvements progressistes qui ont façonné l’histoire de l’Afrique. Camarades ; En me choisissant parmi tous les dignes et valeureux militants de l’URD pour être votre candidat à l’élection présidentielle, j’ai conscience que la prestigieuse distinction que vous m’accordez ainsi constitue une lourde responsabilité.

VOTRE CHOIX, JE L’ACCUEILLE ET L’ACCEPTE EN TOUTE HUMILITÉ, OUI… EN TOUTE HUMILITÉ… !

Camarades, Vous savez la confiance que j’ai en vous. Vous, qui partagez les mêmes convictions et les mêmes idéaux que moi, vous, qui m’honorez de votre attachement et de votre soutien. Sachant que nous avons tous le même objectif, chacun de nous devra donner le meilleur de lui-même et considérer qu’il est candidat au même titre que moi, et, qu’il est, de ce fait, le garant et l’artisan de notre victoire. Le pouvoir, je l’exercerai, soyez en sûrs, avec la seule volonté de servir le Mali, de servir l’Afrique, de servir l’humanité. Je prends ainsi l’engagement de consacrer toute mon énergie, toutes mes compétences et toute mon expérience, pour mener le seul combat qui vaille: celui visant à éradiquer la pauvreté et la misère dans mon pays, le plus rapidement possible ! Aussi, à cet instant solennel, ma pensée va d’abord au peuple malien qui est un grand peuple, qui a une riche histoire et qui s’est levé un jour de mars 1991 pour dire sa foi en la démocratie. Je pense au peuple malien qui a toujours su surmonter les épreuves avec courage, et trouver en lui la force de prendre en mains son destin. Je pense à ses attentes et à son espérance en un avenir meilleur ; attentes et espérance qui s’expriment partout dans ce pays. Oui… à la quête des préoccupations de mes concitoyens, j’ai rencontré, écouté et discuté avec : les chômeurs, les élèves, les étudiants, les aînés, les éleveurs, les pêcheurs, les paysans, les commerçants, les ouvriers, les artisans, les artistes, les malades, les handicapés, les chefs de villages, les chefs religieux, les femmes, les opérateurs économiques… et bien d’autres.

Partout, c’est la même espérance de voir la croissance économique et la solidarité marcher de pair, pour faire du Mali un pays de chance pour tous. Nous savons que les défis auxquels nous faisons face, aujourd’hui, sont nombreux. Ils

sont si divers et si complexes, mais, par notre commune volonté, nous pourrons les relever très rapidement, inch Allah ! Oui, nous le ferons. Camarades ; Le défi de l’emploi et de la promotion des jeunes est de tous les défis le plus

crucial. Il n’y a rien, en effet, de plus dramatique, pour une mère et un père, que de se sacrifier toute une vie pour éduquer et former leurs enfants pour les voir, ensuite, vieillir au chômage. C’est terriblement choquant et, c’est

surtout, une bombe à retardement qu’il faut désamorcer au plus tôt. Que voyons-nous aujourd’hui ? Des milliers de jeunes, certains, à peine sortis de l’adolescence, quittent nos pays et gagnent la mer à travers le désert. Il est

temps que cette situation change et nous pouvons la changer. Les jeunes ne demandent pas notre compassion, mais simplement que nous les intégrions dans nos politiques de dynamisation des marchés du travail. Le défi de la

responsabilisation des femmes comme moteur du développement du Mali est tout aussi vital. Pour pouvoir jouer un rôle positif dans le champ économique et social, les femmes méritent que leurs droits et libertés individuels soient

respectés. Je m’y engage solennellement car, la reconnaissance des droits des femmes va de pair avec leur autonomie économique et sociale. Camarades ; Pour moi, il n’y a rien de plus honorable que de servir son pays : c’est tout le sens

de mon engagement, c’est ma vision de la politique. La morale en politique existe : elle signifie pour moi le souci de l’intérêt collectif et la prise de conscience que, quoi que l’on fasse, on agit d’abord pour l’intérêt général. En nous accordant leur voix, les citoyens nous confient leur destin, nous devons en être honorés, et, prendre également pleinement conscience de la responsabilité que cela suppose. La morale en politique, c’est aussi, la capacité à rendre

compte de nos actions devant le peuple. C’est pourquoi, je m’engage à faire ce que je dis, et, à dire ce que je fais ! Camarades ; Nous devons cultiver l’excellence, lutter contre le favoritisme, la corruption, l’injustice et l’arbitraire. Nous devons valoriser et promouvoir la compétence partout, ici, comme au sein de la diaspora nationale ! Beaucoup de Maliennes et de Maliens de l’extérieur sont célébrés au niveau international. Faisons en sorte qu’ils soient davantage attirés pour servir le pays, accueillons ceux qui ont de l’ambition pour le pays. Chers sœurs et frères Maliens de l’extérieur, continuez donc à vous insérer dans le tissu économique et social du Mali. CAMARADES ; La sécurité constitue une priorité, ce, d’autant plus que le Mali partage ses frontières avec sept pays. Comme les peuples d’Amérique, d’Europe, d’Asie et d’Afrique, il nous faut lutter contre le terrorisme, car la démocratie malienne

ne sera complète que lorsque la justice, la paix, la souveraineté et la sécurité seront pleinement assurées. La question sécuritaire est d’autant plus importante que les régions du Mali, constituant de véritables opportunités

d’investissements et de développement touristique, n’ont pu jusqu’ici, capitaliser sur leurs richesses et se développer à cause de l’insécurité. C’est pourquoi, j’en appelle à la responsabilité de tous nos concitoyens. Camarades ;

C’est le lieu de saluer toutes nos forces armées et de sécurité pour l’esprit républicain qui les anime et continue de guider leurs actions. Les programmes sociaux déjà envisagés en faveur de leurs familles seront poursuivis. Notre

armée et nos forces de sécurité continueront surtout à bénéficier de l’apport des nouvelles technologies et des échanges d’expérience avec leurs homologues de la sous-région et du reste du monde pour permettre à l’Etat d’assurer pleinement ses fonctions régaliennes en matière de sécurité. Camarades ; Il nous faut

renforcer les moyens que l’Etat met à la disposition des collectivités locales avec un paquet de programmes garantissant une couverture sociale adéquate sur la santé, l’éducation, l’accessibilité à l’eau potable, l’assainissement. Nous sommes prêts à signer avec toutes les collectivités locales un « contrat » que nous définirons ensemble, avec les élus locaux, et qui garantira à chaque commune du Mali, ce que nous pourrions appeler « un minimum social communal ».

La décentralisation est irréversible et constitue le fondement de la bonne gouvernance.

******** L’intégration régionale est aussi une condition de réussite à notre décollage économique. Notre pays doit renforcer son ancrage dans la sous-région et, spécialement, au sein de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, l’UEMOA, puis, plus largement au sein de la CEDEAO.

******* L’école malienne doit répondre au défi de la concurrence et de la mondialisation des échanges. Les efforts doivent se poursuivre pour promouvoir l’excellence à tous les ordres d’enseignement. Aussi, nous entendons placer un accent particulier sur l’éducation et la formation avec comme priorité l’enseignement technique et professionnel, la scolarisation et la formation de la petite fille, l’enseignement et la recherche scientifique ainsi que l’intégration de nos grandes valeurs de civilisation dans les programmes scolaires.

****** La santé est une priorité d’action. Les ressources humaines constituent le principal facteur de développement économique et social d’un pays. La bonne santé des populations est donc une priorité. L’accent doit être ainsi mis sur l’hygiène et l’assainissement. La lutte contre les maladies doit être renforcée de même qu’un effort soutenu doit contribuer à arrêter la progression du paludisme et surtout du SIDA. La santé est donc une priorité car elle constitue la première liberté.

******* Le développement technologique et l’innovation constituent pour nous le chemin le plus indiqué pour gagner du temps, ce temps si précieux dans le combat contre la pauvreté et la précarité. La technologie et l’innovation nous

permettront ainsi : d’accroître la productivité du monde rural et la compétitivité de nos industries, d’assurer la production et la fourniture d’une énergie fiable et propre, d’utiliser les technologies de l’information et de la

communication dans l’enseignement, les services publics, notamment, les services financiers.

******* La bonne gouvernance aussi bien économique que politique est une condition essentielle pour le développement d’un pays. Pour ce faire, nous travaillons à doter le Mali : d’un environnement porteur pour les

investissements privés, à travers des services publics performants à l’écoute et au service des populations, une justice rapide, efficace et accessible de façon équitable pour tous. Nous avons, à cet effet, un ambitieux chantier pour que les

Maliennes et Maliens aient davantage confiance en leur justice afin qu’elle renforce sa crédibilité, qu’elle soit rapide et assez proche des citoyens. Oui, il faut donner au pouvoir judiciaire les moyens de son indépendance ! Chers

Camarades, Les défis sont certes, multiples et importants, en face, s’impose à nous tous, l’obligation de résultats. ******* Comprenons nous bien ! Le Mali pour lequel nous nous engageons est un Mali où beaucoup de réalisations ont été faites. Je sais ainsi combien ont compté les peines, les sacrifices et les efforts du Président Amadou Toumani TOURE pour arriver à faire de notre pays ce qu’il est aujourd’hui. Les Maliens, tous les Maliens, peuvent être fiers de leur patrie : le Mali, est, en effet, aujourd’hui, un État stable, une nation unie, un pays crédible et respecté. En toute humilité, je l’ai appuyé personnellement lors de la dernière élection présidentielle et des membres de notre parti

siègent au gouvernement. L’URD peut et doit donc valablement revendiquer l’excellent bilan du président sortant. Ainsi c’est à un prolongement de ses actions que je nous invite tous !

Camarades ; IL NOUS FAUT INCARNER L’AVENIR SANS RENIER LE PASSÉ ! Je choisis à cet effet, non, de prôner une rupture, mais d’assumer un héritage ! C’est par le RENOUVEAU DANS LA CONTINUITE que nous allons relever les défis du développement tout en cultivant le devoir d’obligations de résultats, face à notre peuple. Cela renforce ma conviction qu’au-delà des contingences partisanes, il n’y a qu’un seul parti qui mérite notre engagement: c’est le parti du GRAND MALI. Ce parti, c’est le fruit de l’Union de tous ceux qui sont désireux de bâtir notre MALI, notre «MALI-BA», le pays de nos rêves où il fait bon vivre ! Dans ce parti, il n’y a ni clan, ni camp : c’est un parti-creuset des compétences, des idées et des convictions de ceux qui sont animés par la passion de l’intérêt général. Dans ce parti, siègent toutes les bonnes volontés et ceux qui aiment le Mali. A tous ceux qui veulent donc servir le Mali, nous disons que nous sommes prêts à travailler avec eux.

Nous ne leur demandons pas de renier leurs convictions, ni de trahir leurs amitiés, encore moins d’oublier leur histoire. Ce que les Maliens attendent de nous, ce que les Maliens attendent de tous les candidats, c’est que nous donnions la preuve de notre capacité d’avoir un vrai débat d’idées pour aboutir à des solutions permettant de relever les défis auxquels notre pays est confronté. C’est pourquoi, au cours de la campagne électorale, vous ne m’entendrez jamais insulter quelqu’un. Je n’attaquerai personne, parce que je respecte chacun de ceux qui aspirent à diriger le Mali. Je respecte tous les candidats parce que des Maliens se reconnaissent en eux. Camarades; Je suis d’autant plus engagé dans cette vision unificatrice du Mali que je dois mes trente ans de carrière à trois grands fils de ce pays. Oui, trois personnes qui n’ont cessé de m’encadrer, de me former, de m’assister et de me conseiller, sans considération de mes opinions politiques. La seule chose qui valait pour ces êtres de courage et de volonté, c’était, selon eux : mon sérieux, ma compétence et mon patriotisme. Retenez bien leurs noms : Il s’agit d’abord, de Feu DocteurBouba SY : oui, BOUBA SY, le visionnaire, l’homme de conviction et d’action.

Cadre dans les grandes entreprises françaises, j’ai en effet, décidé au début des années 80, de mettre mon expertise et mon savoir-faire au service de mon pays. C’est ainsi que mon grand frère et parrain, Feu Bouba SY, m’accueille à la

CMDT, colonne vertébrale de l’économie malienne. C’est au contact des paysans, des éleveurs, des artisans et du monde rural que j’ai appris à gérer ce qui était notre plus grande société nationale, en assurant le développement de la filière coton, principale source de revenus du pays. Oui, je suis fier d’avoir participé à la grande épopée de l’abondance cotonnière ! Il s’agit ensuite, du Président Alpha Oumar KONARE : oui, ALPHA le professeur, le syndicaliste, le combattant de la liberté et surtout le panafricaniste ! C’est, riche de ces différentes expériences de gestion d’entreprises que, dès 1992, le Président Alpha Oumar KONARE m’a mis à ses côtés pour m’occuper de la gestion des affaires publiques et gouvernementales. A des moments cruciaux de la construction nationale, le Président KONARE m’a confié, pendant près de dix ans, les plus hautes responsabilités dans la gestion de l’Etat et du développement économique et social du pays. A ses côtés, j’ai beaucoup appris à servir l’Etat. Avec son

accompagnement, j’ai appris à être un soldat de la République, un gardien jaloux de l’Etat de droit et un défenseur des droits humains et de la liberté de presse et d’expression. Il s’agit, enfin, du Président Amadou Toumani TOURE : oui, ATT le soldat de la démocratie, la fierté du Mali et surtout… l’ami des enfants. Le Président Amadou Toumani TOURE, engagé à promouvoir des Maliens à la tête d’organisations internationales, m’a fait élire à la présidence de la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine. Une consécration qui m’a permis de servir, avec dévouement, le Mali et l’Afrique. Camarades ; Depuis huit ans à la tête de l’UEMOA, j’ai œuvré au rayonnement international du Mali et de l’UEMOA. J’ai ainsi étudié les modes de gouvernance des autres pays et coopéré avec toutes les organisations d’aide au développement et les institutions financières internationales. A aucun moment, je n’ai cessé de parler du Mali, de promouvoir ses atouts, d’analyser l’environnement régional pour mesurer ses avantages comparatifs, de conseiller les autorités et de réfléchir sur les stratégies et politiques permettant à notre pays d’asseoir son positionnement distinctif et de tirer tous les avantages de son ancrage communautaire.

Aujourd’hui, donc, plus qu’hier, grâce à ces deux illustres Présidents, je suis mieux outillé pour porter le Mali sur les voies de l’émergence. Aussi, pour moi, et, pour vous, il n’est pas question de rupture encore moins d’une double

RUPTURE. Il s’agit d’une double continuité que j’assume comme un DOUBLE HERITAGE. Un DOUBLE HERITAGE que je valoriserai avec engagement et patriotisme.

Camarades ; En plus de ces trois Aînés, j’ai eu l’immense chance et l’insigne honneur de travailler aux côtés des Chefs d’Etat des pays membres de l’UEMOA. Je dois les remercier, ici, très solennellement, au nom du Mali, au nom de la

sous-région. Tous ces contacts noués, toutes ces actions réussies, me donnent, et donnent à l’URD, aujourd’hui, une somme exceptionnelle d’expériences dans la gestion de l’Etat et des relations internationales. Camarades délégués ; Notre pays a fait des progrès énormes, de la révolution de mars 1991 à aujourd’hui.

En ce jour solennel, j’ai une pensée émue :

• pour tous ceux qui vivent encore dans l’angoisse de la pauvreté, • pour tous ceux qui ne peuvent pas se payer un repas par jour,

• pour tous ceux qui ne peuvent pas se soigner,

• pour tous ceux qui ne peuvent pas se loger décemment, et,

• pour tous ceux qui ne peuvent pas donner une éducation digne à leurs enfants.

Camarades, L’Etat de notre économie et de notre pays réclame des gestes audacieux et rapides. C’est pourquoi, nous

devons agir tôt, nous devons agir vite, non seulement pour créer des emplois mais aussi pour jeter les fondations d’une nouvelle croissance. Nous pouvons faire tout cela et nous le ferons à travers notre programme :

Le « PROGRAMME POUR UN MALI NOUVEAU »
.

*************** Maliennes, Maliens, Mes chers compatriotes ; Notre nation est riche de ses nomades et des ses sédentaires, de ses Blancs et de ses Noirs, de ses populations du Nord comme du sud, de l’est comme de l’ouest. A toutes les étapes de notre histoire commune, nous avons pu trouver, entre nous, les consensus, les compromis et les accords qui ont permis de créer le sursaut national nécessaire. A chaque défi que notre pays a rencontré, notre culture a pu généreusement secréter les bonnes solutions puisées à l’intarissable source des valeurs fondatrices de notre peuple. Ce sont ces grandes valeurs qui ont façonné notre destin commun à travers la prospérité légendaire de l’Empire du Ghana, de l’Empire du Mali, de l’Empire Songhaï, des royaumes Bamanaw, du Royaume Peulh du Macina, du Royaume du Kenedougou… entre autres. Camarades ; Dix ans après, je veux, à nouveau, partager avec vous, comme en 2002, cette pensée gréco- africaine qui guide toutes mes actions.

Nous ne sommes pas nés pour nous, mais pour notre pays. Oui, « nous ne sommes pas nés pour nous, mais pour notre pays. » Je vous invite à vous approprier cet exaltant devoir patriotique. Un devoir patriotique qui commande, par-dessus tout, de nous consacrer entièrement à notre tâche, ô combien noble, de SERVIR LE MALI. A cet effet, je voudrais solliciter : les prières et les bénédictions des chefs religieux, le soutien de mes Aînés, de mes amis, de ma famille et de tous mes proches. Je prie Allah, le Tout-Puissant, afin qu’il puisse accorder à chaque Malienne et à chaque Malien, une bonne santé, et, à notre pays la paix et la sécurité. Oui, cultivons la paix et la concorde nationale : « Afin que, définitivement, Triomphe l’Union des cœurs et des esprits, Pour l’Eternité de notre République et Le Confort perpétuel de notre Démocratie. » Vive le Mali, Vive l’Afrique ! Que Dieu vous bénisse ! Que Dieu bénisse le Mali !

Je vous remercie.

19/09/2011