Comment le maire a pillé les caisses

Le rapport de la Cellule  d’Appui aux Structures de Contrôle de l’Administration (Casca), a retenu plusieurs cas de détournements contre le maire de la Commune urbaine de Kita, Sory Ibrahima Dabo. A qui, il lui est reproché la passation de marchés frauduleux dont le non appel à la concurrence pour des marchés d’un montant de 32.200.597 francs CFA. L’inexistence de visa du receveur sur les contrats de prestation ; le non reversement des recouvrements de taxes et frais de location des magasins pour un montant de 1.715.000 de francs CFA…

Le rapport de la Casca reproche également au conseiller de l’union pour la République et la Démocratie (URD), la non implication du maire adjoint chargé des affaires économiques et financières dans la préparation des marchés, le faible taux de recouvrement des impôts, soit 13,11% seulement en 2010. Pourtant, si ce pourcentage relève une augmentation du taux de recouvrement, aucune répercussion n’a été constatée sur le bon fonctionnement de l’instance communale. Les détournements et les cas de fraudes s’accumulent contre le maire. C’est le cas du non recouvrement de la cotisation INPS pour un montant de 14 millions 029.316 F CFA, l’autoconsommation d’un montant de 23 millions 373.305 F CFA perçu hors circuit comptable sur les taxes de marché et l’abattage en violation de l’Article 185 du Code des collectivités, l’attribution de lots à usager d’habitation en compensation de certaines dépenses, un écart de 66.220.000 entre les recettes enregistrées et celle versées.

L’un des griefs les plus graves retenus contre le maire indélicat, c’est aussi le retard dans le paiement des salaires du personnel pour un montant de 9 millions de nos francs (les retards peuvent s’accumuler jusqu’à six mois), l’existence de factures impayées d’eau et d’électricité d’un montant d’un total de 10.800.000 FCFA. La gestion du maire Dabo, c’est aussi la fraude sur la situation financière qui dégage un solde négatif de 32 millions 899.376 francs CFA, la non transmission par le maire à l’autorité du relevé trimestriel des recettes et des dépenses. Son sort est désormais entre les mains de la justice.

Issa Fakaba Sissoko

 

L’ Indicateur Renouveau 06/06/2011