CHERTE DES PRODUITS DE PREMIERE NECESSITE : L’Etat soutient le pouvoir d’achat pour alléger la souffrance de la population  

Plafonner le prix des denrées de première nécessité n’empêche pas la spéculation sur les produits sans un contrôle rigoureux

Pour faire le point sur la hausse des prix des produits de première nécessité,

le ministre du Commerce et de l’industrie,

Mahmoud Ould Mohamed et le directeur général de la DGCC,

Boucadary Doumbia, ont animé une conférence de presse,

le vendredi 12 novembre 2021 dans la salle de conférence dudit ministère. 

Le ministre du Commerce et de l’industrie,

Mahmoud Ould Mohamed, a rappelé que depuis plus d’une année,

les prix de certains produits connaissent une augmentation en raison des facteurs exogènes,

combinés à un certain nombre de menaces endogènes.

Conscient de cette situation, il estime que le Gouvernement de la République du Mali a anticipé sur ces menaces à travers l’adoption et le renforcement des mesures d’atténuation de la hausse du prix des produits de première nécessité.

Le ministre Mahmoud Ould Mohamed a souligné que  ces efforts se sont traduits par l’octroi de subvention directe à la consommation ou à la production voire l’abandon des droits et taxes à l’importation des produits comme le sucre, l’huile alimentaire, la viande bovine, le lait, les hydrocarbures, le blé, le gaz butane, la graine de coton, etc.

 

« Ces efforts ont entrainé une incidence budgétaire évaluée à plusieurs centaines de milliards de nos francs. Pour abréger la souffrance des populations, l’Etat a pris également d’autres mesures d’ordre social visant à soutenir le pouvoir d’achat des populations.

Il s’agit notamment de, l’harmonisation de la grille salariale, des transferts monétaires aux couches défavorisées,  l’abandon de la TVA à la consommation de l’eau et de l’électricité pour les tranches sociales. 

A l’en croire, les structures techniques du département ont accentué la surveillance des marchés pour éviter le dérapage des prix et lutter contre la spéculation.

Dans le cadre du suivi de l’effectivité des prix plafonds de certains produits de première nécessité fixés dans les cahiers de charges.

Il indiquera que les brigades de contrôle économiques des structures déconcentrées de la DGCC, déployées en permanence sur le terrain, ont verbalisé des contrevenants à la réglementation en vigueur et procédé à la saisie de plusieurs tonnes de produits impropres à la consommation. 

A cet effet, annonce-t-il, les prix du riz, du lait, du sucre, de la farine et du maïs sont supérieurs à leur niveau de l’année dernière à la même période.

« Nous notons toutefois, un satisfecit par rapport au prix du mil, du sorgho, des matériaux de construction, des hydrocarbures, du gaz, de la pomme de terre qui sont restés stables ou même à la baisse.

Et d’ajouter que le Gouvernement du Mali a marqué son accord pour la réduction de 50% de la base taxable à l’importation de 3 cent milles tonnes de riz, 60 milles tonnes de sucre et 30 milles tonnes d’huile alimentaire. Cette opération coûtera 18 milliards de FCFA » a-t-il déclaré.

 Par rapport au dossier de la COMATEX -SA, le ministre a expliqué les initiatives entreprises par le Gouvernement en vue de relancer les activités de la société.

«L’Etat s’est engagé à payer six cent millions FCFA au titre des salaires des travailleurs et il poursuivra les discussions avec la société COVEC pour reprendre leurs actions.

Il apportera, en outre, un appui global de 4 milliards 6 cent millions F CFA pour le remboursement des dettes d’exploitation et des dettes sociales.

Pour cela,  l’Etat conclura un contrat de performance avec la COMATEX-SA pour améliorer la gouvernance et renforcer les capacités financières afin de lui permettre d’atteindre et de maintenir son équilibre d’exploitation » a-t-il conclu.

Abréhima GNISSAMA