Champ de course hippique de Bamako / Le Ministre en charge des sports traque les prédateurs


Le Ministre de la Jeunesse et des sports, Djiguiba Kéita, accompagné de ses proches collaborateurs, a effectué une visite au champ hippique de Bamako le  11 octobre 2011. Un seul point était à l’ordre du jour de cette visite du premier responsable du département de  la jeunesse et des sports au champ hippique : s’imprégner réellement du conflit qui oppose la Fédération malienne d’Hippisme (FMH)  à des personnes qui construisent et qui tentent de construire des bâtiments sur l’espace réservé aux courses des chevaux.

Pour faire voir au ministre Djiguiba les difficultés auxquelles ils sont confrontés, le secrétaire général de la FMH, Mamadou Konaté et son équipe se sont mis à sa disposition pour le conduire sur les zones qui font l’objet de conflit. Il ressort des explications de Mamadou Konaté que six hectares sur les 32 hectares en titre foncier attribués au champ hippique par l’Etat font l’objet de tension entre la FMH et des personnes qui viennent se présenter avec des titres de vente délivrés par la Mairie. Depuis 1998, les convoitises du champ hippique auraient commencé. Malgré les sommations de l’Etat, les individus ne cessent de construire et morceler le site. «A cause de cette situation pendante, nous ne parvenons pas à faire des réalisations à hauteur de souhait.

C’est sur les six hectares en litige que nous voulons réaliser la tribune de 2000 places, le manège pour les jeunes, le centre de formation des Jockeys, les magasins de stockage, la cité des entraineurs des chevaux, le jardin d’entrainement des chevaux différent de la pise des courses,  Mais pour l’instant, nous ne pouvons rien faire tant que des mesures vigoureuses ne sont pas prises par les autorités pour empêcher les gens de construire.»

Après avoir fait le tour des endroits litigieux, le ministre a été clair sur la question. « Je suis venu m’assurer que ce qui  appartient à l’Etat, reste à l’Etat. Malheureusement, il y a six hectares  qui sont là convoités par les prédateurs fonciers. Il ressort que ce sont les mêmes techniciens de l’Etat qui attribuent des titres sur des titres. J’avoue que ça c’est inquiétant. Nous allons rapidement chercher à situer les responsabilités et s’assumer. En d’autres termes, l’Etat prendra ses responsabilités et fera ce qu’il y a lieu de faire conformément aux lois du pays », a promis Djiguiba Kéita aux dirigeants de la Fédération malienne d’Hippisme. Maintes sommations ont été faites par les autorités autour de cette affaire. Malgré tout, les gens ne cessent de morceler les parties avec la complicité des autorités municipales. Cette fois-ci sera-t-elle la bonne  pour que le champ hippique recouvre en entier son espace ?

Hadama B. Fofana

Le Républicain 12/10/2011