Centre national des ressources de l’éducation non formelle : pour la poursuite des activités déjà engagées

Les activités d’alphabétisation étaient peu financées par le budget national

Le Centre national des ressources de l’éducation non formelle (CNR-ENF) a tenu la 14è session de son conseil d’administration, jeudi dernier, dans ses locaux.

La session était présidée par le ministre de l’éducation nationale, Pr Doulaye Konaté, en présence du directeur adjoint de l’établissement, Boubacar Tabouré.

Au cours de la réunion, les administrateurs ont passé au crible le procès-verbal et l’état d’exécution des recommandations de la précédente session.

Ils ont aussi adopté le rapport d’activités et celui financier de l’exercice 2020, avant de se prononcer sur le projet de budget au titre de 2021.

Le ministre de l’éducation nationale a souligné le contexte difficile de l’année dernière, marqué par les crises sanitaire, institutionnelle et sécuritaire.

Celles-ci ont provoqué la fermeture des écoles et des centres d’alphabétisation et d’éducation non formelle, a-t-il relevé.

Pr Doulaye Konaté a aussi indiqué que la campagne 2020-2021 a souffert de l’accentuation de la disparité d’accès déjà existante entre les régions concernant la livraison des services d’éducation non formelle et d’alphabétisation.

Au nombre des difficultés, il faut ajouter le faible financement des activités d’alphabétisation sur le budget national et l’arrêt momentané du Programme vigoureux d’alphabétisation (PVA).

Le ministre Konaté a rappelé que la communauté internationale s’est engagée à adopter une nouvelle vision de l’éducation en 2030.

Celle-ci consiste à assurer une éducation inclusive et équitable de qualité et promouvoir des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pour tous.

à ce propos, il affirmé que les plus hautes autorités de notre pays ont pris des mesures pour mettre en œuvre la Politique de l’éducation non formelle à travers le PVA, la diversification de l’offre d’éducation non formelle, l’élaboration des curricula adaptés et du matériel didactique y afférent pour les différentes structures d’éducation non formelle (ENF).

Dans le cadre de la mise en œuvre du PVA, le ministre en charge de l’éducation. a expliqué que plusieurs réalisations ont été accomplies par le CNR-ENF au titre de l’année dernière.

Il s’agit, entre autres, de l’ouverture de 30 centres par des Académies d’enseignement, la tenue des sessions de formation de 220 formateurs des 15 Académies, dont 44 femmes et le recyclage de 330 enseignants du non formel, dont 128 femmes.

S’y ajoutent la conception d’une base de données statistiques du CNR-ENF en apprentissage de l’éducation non-formelle (AENF) et le renforcement des capacités de 50 enseignants du non formel de l’Académie d’enseignement de Sikasso à l’exploitation des modules élaborés.

D’autres actions comme la réactivation de la stratégie de la formation supérieure des néo-alphabètes (FSNA) et de la post-alphabétisation sont prévues pour améliorer les contenus des enseignements/apprentissages. Cela permettra, selon le ministre, aux sortants des structures de l’éducation non formelle de mieux s’insérer dans le tissu socio-économique.

Pour sa part, le directeur adjoint du CNR-ENF a expliqué que cette année sera marquée par la poursuite de la mise en œuvre du PVA, la formation des enseignants de l’éducation non formelle à l’exploitation de nouveaux modules didactiques de la lecture-écriture.

La traduction voire l’adaptation en langues nationales des outils d’enquête sur la recherche action sur la mesure des apprentissages des bénéficiaires des programmes d’alphabétisation (RAMAA) et la poursuite de la formation supérieure des néo-alphabètes sont aussi des ambitions exprimées.

Boubacar Tabouré a remercié le ministre de l’Éducation nationale pour l’intérêt porté sur les activités de sa structure. Et d’assurer que l’accompagnement des administrateurs à l’endroit du chef de département de tutelle ne fera pas défaut.

Enfin, il a rendu hommage à l’ensemble des partenaires qui ne cessent de témoigner de leur confiance au Centre.

Mohamed D. DIAWARA

Source: Lessormali