9è semaine nationale de la sécurité routière du Mali / Le taux des accidents toujours en hausse

Ils concernent toutes les tranches d’âge mais les jeunes sont singulièrement touchés. Au Mali, en 2007, on a enregistré sur le plan national 7751 accidents corporels ayant entrainé 659 tués dont 363 pour les véhicules et 296 pour les engins à deux roues. La même année, le parc de véhicules était estimé à 167 245 et les engins à deux roues estimés à plus de 450.000 unités. En 2008, le nombre d’accidents étaient de  13 772 dont 7077 en auto et 6695 à moto. En 2009, il était de 12910, soit 6569 en autos et 6341 en motos.

Au cours de l’année 2010, il y a eu 10 465 accidents dont 5 400 en autos et 5 065 en motos.  Le nombre de blessés des accidentés de 2008 est estimé à 9839 dont 2969 en autos et 6870 en motos. En 2009, 8839 blessés ont été enregistrés, soit 2569 cas pour les automobilistes et 6269 cas pour les motocyclistes. Pour 2010, il a été enregistré 8067 cas de blessés dont 3344 cas relevés du côté des autos et 4723 chez les motos. Le nombre de personnes tuées dans les accidents en 2008 a été de 671 individus dont 351 pour les engins à quatre roues et 320 pour ceux à deux roues. En 2009, 573 personnes ont perdu la vie. Parmi celle-ci, 330 viennent du côté des automobilistes et 243 pour les motocyclistes. En 2010, 687 accidentés sont morts dont 424 en autos et 263 en motos. En agglomération, le nombre d’accidents en 2008 en autos et motos sont respectivement 563 et 351. Hors agglomération, ils sont de 563 et 351. En 2009, le nombre d’accidents en et hors agglomération se chiffre à 6569 cas en autos et 6341 cas en motos. Et en 2010, il a été enregistré pour les deux agglomérations 5400 cas en automobiles et 5065 cas en motos. L’étude de restructuration des activités de la sécurité routière, dans le cadre du projet sectoriel des transports (PST1) a révélé que les principales causes des accidents ou de leur gravité sont liées à : 71% d’imprudence du conducteur, 14% à des défaillances techniques, 8% au comportement imprudent de la victime,  7% des collusions qui peuvent être assimilés au mauvais état de la chaussée.

Ces chiffres alarmants ont été expliqués aux hommes de médias le 12 octobre 2011, lors d’une formation initiée à leur endroit par l’Anaser, en marge  des activités de la neuvième semaine nationale de la sécurité routière lancée le 10 octobre 2011 dans l’Amphithéâtre Kary Dembélé de l’Ecole Normale Supérieure (Ensup). Il s’agissait de permettre aux journalistes de se familiariser plus avec les règles de la sécurité routière afin de bien sensibiliser et d’informer les gens sur les accidents de la circulation. 70 journalistes venus des régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Sikasso et du District de Bamako, ont pris part à la formation. Rappelons que les régions qui ne sont pas citées  (Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal) avaient pris part à une formation de ce genre à Mopti.

En plus des statistiques, les participants ont abordé des sujets relatifs à la partie législative du code de la route : loi n°99-004 du 2 Mars 1999 régissant la circulation routière (infractions aux règles concernant l’usage des voies à la circulation publique, les véhicules et leurs équipements, des dispositions concernant le permis de conduire). La partie réglementaire concernait les conditions de l’usage des voies ouvertes à la circulation publique et de la mise en circulation des véhicules (règles de conduite, le comportement des usagers de la route, condition de mise en circulation de véhicules au Mali, le permis de conduire). Les conférenciers ont abordé aussi avec les stagiaires quelques règles de la circulation routière. En ville, la vitesse est limitée à 50 km/h. En dehors des villes, la vitesse doit être au maximum 110km / sur les routes à deux chaussées séparées par un terre plein central, 90km/h sur les autres routes revêtues.

Hadama B. Fofana

Le Républicain 14/10/2011