Viande et poisson / Vers la réduction des prix ?

Selon les avis d’experts, depuis plus d’une décennie, le Mali assiste à une hausse cyclique du prix de la viande dans les marchés importants du pays. En certaines périodes de l’année, la viande malienne coûte  moins cher chez nos voisins. Il y va de même du poisson. Devant une telle situation et à l’approche du mois de carême, le ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, a décidé  de rencontrer les acteurs intervenant dans les sous secteurs élevage et pêche, afin d’aboutir à une réduction des prix aux consommateurs.

, a déclaré Moussa Leo Sidibé, ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Le ministre a indiqué qu’avec plus de 9 millions de bovins, 12 millions d’ovins, 17 millions de caprins, 900 000 camelins et 36 millions de volaille, le cheptel malien est le plus important de l’espace UEMOA. , a-t-il déclaré.

A titre d’exemple, le ministre a indiqué que le prix moyen du Kilogramme du capitaine est passe  de 2 750 FCFA en 2011 à 3 500 FCFA sur les marchés de Bamako, soit une augmentation de 27%, d’une année à l’autre. Il a aussi ajouté que  le kilogramme de la viande rouge avec os est passé de 1600 FCFA à 2000fcfa, soit une augmentation de 25%. , a-t-il déclaré. Pour conforter ces déclarations, il a indiqué  que  le chiffre officiel de consommation de viande pour le Mali est de 17 kg par personne et par an contre la norme minimale de référence de la FAO  qui est de 21 kg par personne par an.

Quand à la pêche, il dira que malgré une  production moyenne de poisson  estimée a 100 000 tonnes par an et faisant  de notre pays le 3eme producteur de poisson d’eau douce en Afrique après l’Ouganda et le Tchad, la consommation de poisson frais au Mali est estimée a 7,6 kg par an et par personne. Cependant, il a estimé que les raisons de ces augmentations sont multiples. , a-t-il fait remarquer. Mais, sans occulter aucune raison, le ministre a tenu à indiquer que la rencontre a pour objectif de convenir avec les acteurs de stratégies à mettre en œuvre pour lutter contre la flambée des prix de la viande et du poisson sur les marches intérieurs. En plus d’échanger sur l’importance socio-économique des sous secteurs de l’élevage et de la pêche et de l’aquaculture, les participants à la rencontre devaient réfléchir sur la mise en place d’un dispositif de collecte des données statistiques et des prix sur les marchés et surtout l’élaboration d’un plan d’action consensuel pour la maitrise des prix de la viande et du poisson avec l’implication de tous les acteurs des sous secteurs concernés.

Assane Koné

Le Republicain