Un pas décisif vient d’être franchi dans la construction d’un espace économique intégré au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). Du 13 au 16 mai, Bamako a accueilli une mission de haut niveau réunissant les experts et les Directeurs généraux des Douanes du Burkina Faso, du Mali et du Niger, avec un objectif clair : harmoniser les procédures douanières entre les trois pays.
Cette réunion stratégique s’inscrit dans le cadre de la mise en place d’un espace douanier unifié, pilier essentiel de l’intégration économique promue par la Confédération des États du Sahel. Les travaux ont débuté par une rencontre technique entre les experts douaniers, qui ont dressé le bilan des progrès réalisés depuis un an, avant de définir les étapes prioritaires à venir.
Parmi les points clés abordés : l’harmonisation des textes juridiques régissant la libre circulation des personnes et des biens, la création de cellules mixtes de contrôle, l’interconnexion complète des systèmes informatiques aux postes frontières, ainsi que l’extension du dispositif douanier aux recettes régionales secondaires.
Ces recommandations ont été soumises à l’appréciation des Directeurs généraux des Douanes des trois pays lors de la rencontre tenue les 15 et 16 mai. Présidée par le ministre malien de l’Économie et des Finances, Alousseni Sanou, cette session de haut niveau a été marquée par un appel fort à l’engagement et à l’unité. « Les prochaines étapes, à Bamako, consisteront à finaliser la feuille de route AES 2025-2027 », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de doter l’espace AES d’une architecture juridique commune.
L’initiative incarne une avancée majeure pour la nouvelle alliance sahélienne, dans un contexte où la souveraineté économique et la coopération régionale deviennent des priorités. La convergence douanière vise non seulement à faciliter les échanges commerciaux entre les membres de l’AES, mais aussi à poser les fondations d’un véritable marché commun sahélien.
La rédaction
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