VALIDATION DES TDR DE LA GESTION DE LA TRANSITION Des participants et hommes politiques se prononcent

En vue de valider les termes de références (TDR) proposés par les experts du CNSP pour gérer la transition dans notre pays, le  Centre international des conférences de Bamako (CICB) a abrité, le samedi 5 septembre 2020, la 1ère journée de l’atelier national des forces vives.

Au cours de cette rencontre, dans les coulisses du CICB, quelques participants ont exprimé leurs attentes. Lisez plutôt les propos des uns et des autres…

Habib Sylla, président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME) : «Je suis pour une transition d’un à 2 ans.. »

Je ne peux qu’espérer et souhaiter qu’il ne sorte que du bonheur au cours de ces assises, puisque ceci est un indicateur d’un nouveau départ pour notre pays. Il n’y a pas une autre manière, en ce moment, que de réunir les Maliens pour essayer de se parler, en émettant des idées constructives pour sortir de cette impasse. Nous avons émis toutes les problématiques au niveau de nos compatriotes établis à l’extérieur. Mais il est trop tôt  de confirmer quoi que ce soit, puisque rien n’est décidé pour le moment. Il faut attendre la concertation nationale des  10, 11, 12 septembre prochain. Pour la durée de la transition, je ne suis pas pour une transition de courte durée, non plus pour une trop longue durée….. Je crois bien qu’une transition d’un temps maximum va nous permettre de corriger l’ensemble des difficultés qui sont à la base de nos maux. A cet effet, je suis pour qu’elle soit de plus d’un an, voire 2 ans pour qu’on puisse corriger beaucoup de choses.

Me Baber Gano, secrétaire général du RPM : « Je pense que c’est un autre départ »

Nous attendons de cette rencontre de voir comment nous puissions nous entendre et démarrer cette transition ; puisque je pense que c’est un autre départ. Et les termes de références proposés doivent être améliorés. Nous sommes là pour insérer nos observations et donner la meilleure feuille de route possible pour la transition. Mais nous sommes  optimistes du fait qu’ils ont pu décliner un projet des termes de références. Cela est une base de travail. Nous sommes là en tant que partis politiques, société civile, mouvements…, dans cet ensemble, nous allons intégrer effectivement dans les débats des observations nous permettant d’améliorer ces TDR, afin que nous puissions aller à des concertations inclusives.

Moussa Mara, président du parti Yelema : « Avoir un chronogramme clair sur 3 jours est positif »

Je crois d’abord que le fait d’avoir des TDR est positif, parce qu’au moins nous savons que des discussions se feront dans un cadre déterminé avec des objectifs, des résultats atteints et puis, un chronogramme clairement établi sur 3 jours. Cela est positif surtout qu’on entendait cela depuis quelques jours. Nous avons quelques observations par rapport aux TDR, puisque selon nous, ces termes de références devaient être un tout petit peu détaillés par rapport à ce que nous avons constaté. En plus de cela, il y a des difficultés pour identifier les participants… Il faut que d’ici jeudi le 10 août 2020,  qu’on puisse cadrer ces choses pour que la concertation soit vraiment  participative et efficace. Et je suis optimiste pour la réussite de cette concertation

Me Mountaga Tall du comité stratégique du M5-RFP : « Pour une transition sure, rien ne doit relever du hasard, tout doit être organisé… »

Pour une transition sure, rien ne doit relever du hasard, tout doit être organisé, planifié pour que la période transitoire soit la plus pertinente possible. Bien évidemment, tout doit commencer par un accord sur ce qu’il convient de faire. C’est cela un peu les TDR, et si cela est attendu aujourd’hui, la suite des travaux sera plus facile à gérer. Nous sommes à cette rencontre pour apporter la contribution du Mouvement du 5 juin (M5-RFP) et nous tacherons, par nos délégués, de prendre toutes nos places tout au long du débat. Par ailleurs, nous allons arrêter les TDR au cours des débats en vue d’aboutir à une synthèse acceptée de tous.

Mamadou Diamoutani, secrétaire général du Haut conseil islamique du Mali : « Nos attentes correspondent à celles de tous les Maliens… »

Nos attentes correspondent à celles de tous les Maliens, qui portent sur une bonne transition. Et il est important que tous les Maliens se retrouvent autour de cette transition, qui doit définir tous les contours et les contenus de ladite transition… Aujourd’hui, c’est l’occasion pour nous de réfléchir sur les termes de références en vue de les valider pour que les travaux des séances prévues les 10, 11, 12 août 2020 puissent se faire le plus rapidement possible.

Madame Berthé Kadidia Diarra, Faso Kalako dron: « Ce n’est pas dans 12 mois que nous allons résoudre nos problèmes… »

Nos attentes pour cette transition s’articulent autour de la paix, la sécurité et l’éducation et favoriser la loi sur le genre dans cette transition. Et nous avons constaté dès le début de cette concertation, qu’ils avaient commencé à nous omettre, car il n’y avait aucune organisation de femmes dans les commissions réparties dans ces assises consacrées à la validation des TDR. Cela a été un peu  décevant, mais je crois qu’ils font trouver des alternatives.

A l’instar du Ghana, moi, je propose qu’on aille à une longue durée pour la transition en vue d’éclaircir les causes sociales qui minent le pays. Tout le monde sait que nos politiques ont des problèmes et ce n’est pas dans 12 mois que nous allons résoudre ces problèmes. Je suis pour ceux qui partagent la durée de 3 ans pour la transition pour qu’on puisse aller à une nouvelle approche, conformément à celle du Ghana.

Rassemblés par Lamine BAGAYOGO